Devenir des patients admis en réanimation avec une hémopathie maligne entre 2015 et 2021 : une étude de cohorte à partir du Système national des données de santé (SNDS) - 19/03/25
Résumé |
Introduction |
Si l'admission en réanimation des patients atteints d'hémopathies malignes est souvent associée avec une morbi-mortalité importante, les progrès thérapeutiques récents semblent avoir permis d'améliorer la survie globale de ces patients. Nous ne disposions à ce jour pas d’éléments précis pour évaluer cette réalité.
Méthodes |
Les patients atteints d'hémopathies malignes admis en réanimation pour la première fois entre 2015 et 2021 ont été repérés dans le Système National des Données de Santé (SNDS). Nous avons développé un algorithme d'identification et de classification des hémopathies malignes basé sur l'ensemble des diagnostics des séjours hospitaliers en MCO et SSR ainsi que sur les diagnostics d'affections de longue durée au cours des deux années précédant l'admission en réanimation.
Résultats |
Au total, 35 116 patients ont été inclus. L’âge moyen à l'admission en réanimation était de 67,5 ans, 36% étaient des femmes, le score IGS-II médian était de 50 (IIQ 38–65), et la durée médiane de séjour en réanimation était de 5 jours (IIQ 2–10). Si la durée médiane entre le diagnostic initial d'hémopathie maligne et l'admission en réanimation était de 12 mois, 25,6% des patients ont été diagnostiqués moins de 30 jours auparavant. Le myélome (17,4%) et la leucémie aiguë myéloïde (14,4%) étaient les hémopathies les plus fréquentes.
Entre 2015 et 2021 la mortalité en réanimation est restée stable (passant de 29,9% à 29,8%), tout comme la mortalité intrahospitalière (de 38,5% à 37,4%). En revanche, parmi les patients ayant survécu à la réanimation, la survie à deux ans a augmenté, passant de 51,7% à 58,9%. Cette amélioration était particulièrement marquée parmi les patients atteints de leucémie lymphoblastique aiguë (+85 jours de survie moyenne restreinte) ou de leucémie lymphoïde chronique (+96 jours).
Discussion/Conclusion |
Cette étude dresse un état des lieux inédit du devenir à court et long termes des patients admis en réanimation avec une hémopathie maligne. Sur le plan méthodologique, la classification des hémopathies dans le SNDS reste délicate.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : hémopathie maligne, réanimation, survie à long terme, épidémiologie, système national des données de santé
Vol 73 - N° S1
Article 202913- mars 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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