Audit de traçabilité des dispositifs médicaux implantables (DMI) : vers une amélioration des pratiques - 19/03/25

Résumé |
Introduction |
L’arrêté du 8 septembre 2021 fixe les exigences réglementaires de traçabilité sanitaire des DMI dans les établissements de santé, de leur référencement à la transmission des informations aux patients. Les étapes de réception et de dispensation sont dans notre cas maîtrisées par l’outil de gestion informatique de la pharmacie Copilote® et des inventaires mensuels des arsenaux garantissent l’exhaustivité de la traçabilité des DMI posés. L’objectif de ce travail est de réaliser un audit sur l’enregistrement de la fiche de traçabilité (FT) dans le dossier patient informatisé (DPI) et sa transmission au patient.
Matériels & méthode |
La première partie de l’audit a consisté à répertorier les patients ayant bénéficié d’une pose de DMI et vérifier la présence d’une FT dans leur DPI afin de calculer un taux de conformité pour chaque service poseur. Les taux ont été calculés sur un mois pour le bloc central (principal poseur) et sur un an pour les services de réanimation (réa), endoscopie digestive et bloc gynéco-obstétrical (gynéco) afin d’intégrer un nombre de poses significatif.
Dans un second temps, un questionnaire de 15 items reprenant les étapes du circuit a été réalisé afin d’identifier le rôle des différents acteurs et d’évaluer les pratiques concernant le dépôt des FT dans le DPI et la transmission aux patients à leur sortie. Ce questionnaire a été soumis aux personnels des 4 services.
Résultats & discussion |
La pose des DMI au sein de notre établissement se fait en grande majorité au bloc central (92 % des poses) dont le circuit s’avère maîtrisé, avec plus de 96 % des poses tracées sur le DPI (n=228). Le secrétariat de chirurgie s’occupe ensuite de transmettre la FT au patient avec son dossier de sortie. Les 3 autres services poseurs ont obtenu des taux de conformité de 94 % en réa (n=32), 77 % au bloc endoscopique (n=151) et 0 % au bloc gynéco (n=40).
Le questionnaire soumis à 30 personnes a permis de comprendre que les infirmiers d’endoscopie (5 auditées) ne transmettent pas la FT aux secrétaires lors des poses faites par l’équipe mobile (76 % des traçabilités manquantes). De plus, les traçabilités du bloc gynéco sont absentes des DPI car les IBODEs (4 auditées) n’éditent pas la FT à transmettre aux secrétaires. Un troisième dysfonctionnement est identifié pour les poses de cathéters de Canaud faites en réa pour des patients de néphrologie. Ces poses sont tracées dans le DPI par le personnel de réa mais la transmission du dossier de sortie au patient se fait par les néphrologues, sans la FT des DMI.
Conclusion |
Si le circuit de traçabilité des DMI est majoritairement maîtrisé, cet audit met en avant 3 points critiques. Le défaut de transmission des FT du bloc gynéco et de l’équipe mobile d’endoscopie nécessite une re-sensibilisation des infirmiers. Par ailleurs, les néphrologues ont été informés de l’importance de remettre la FT aux patients ayant bénéficié d’un cathéter de Canaud. Ce travail met en évidence qu’il est important d’identifier les circuits faisant intervenir des services différents, afin de coordonner et d’homogénéiser les pratiques. Une réévaluation périodique sera ensuite réalisée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Audit, DMI, Information patient, Traçabilité
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Vol 60 - N° 1
P. e3-e4 - mars 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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