Intérêt du référencement du système de compression radiale seal-one® - 19/03/25

Résumé |
Introduction |
En salle de cathétérisme, la gestion post-interventionnelle de la compression radiale est cruciale pour minimiser les risques de complications hémorragiques ou ischémiques. Dans notre centre hospitalier, la pratique locale consiste à appliquer un flacon d’héparine vide au niveau du point d’introduction et à exercer une compression à l’aide d’une bande adhésive élastique, retirée tour par tour toutes les heures. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité et l’impact organisationnel du bracelet de compression radiale Seal-One® (Vygon) par rapport à la méthode locale.
Matériels & méthode |
Une étude prospective a été menée sur un mois et a concerné 61 patients répartis en deux groupes, pour évaluer les deux méthodes. Les caractéristiques physiopathologiques des patients (sexe, âge, comorbidités, traitement antiagrégant plaquettaire, type d’intervention…) ont été relevées. Les critères d’évaluation sont le temps de compression, la durée d’observation post-interventionnelle, et la survenue de complications. Une étude du niveau de satisfaction des infirmier(ère)s a été réalisée.
Résultats & discussion |
Les populations des 2 groupes avaient des caractéristiques physiopathologiques similaires. L’utilisation du Seal-One® a montré une réduction significative du temps de compression moyen d’environ une heure (groupe coronarographie simple : 3h13 versus 2h08 avec le bracelet, P-value<0,0001 ; groupe angioplastie : 3h17 versus 2h29, P-value=0,005). Aucune diminution de la durée d’observation post-interventionnelle n’a pu être objectivée de manière significative (groupe coronarographie simple : 4h26 versus 3h49, P-value=0,08 ; groupe angioplastie : 6h11 versus 5h40, P-value=0,158). Aucune différence significative en termes de complications (hémorragies, ischémies, hématomes) n’a été notée. De plus, un entretien avec les infirmier(ère)s met en avant la difficulté à appliquer le suivi chronophage, toutes les 15minutes, des patients porteurs du bracelet.
Conclusion |
L’étude a montré l’efficacité du Seal-One® pour réduire le temps de compression, mais n’a pas permis de constater une sortie plus précoce des patients. En effet, l’utilisation de ce DM nécessite une réorganisation des modalités administratives afin d’anticiper la sortie des patients. Bien que le dispositif offre une sécurité garantie par le marquage CE, le surcoût engendré, d’environ 10 000 euros par an, doit faire l’objet d’une évaluation par la Commission du médicament et des dispositifs médicaux stériles au regard des bénéfices apportés. La méthode locale pourrait continuer à servir d’alternative en cas de nécessité.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Coronarographie, Suivi post-interventionnelle, Surcoût
Plan
Vol 60 - N° 1
P. e3 - mars 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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