Rôle des lymphocytes T résidents mémoires dans les maladies inflammatoires du système nerveux central - 15/03/25
Contribution of tissue-resident T cells to inflammatory diseases of the central nervous system

Résumé |
Les mécanismes immunitaires responsables de la chronicité et des rechutes des affections inflammatoires demeurent mal connus. Leur identification précise permettrait cependant d’élaborer de nouvelles stratégies thérapeutiques. Une population de lymphocytes T mémoires, récemment identifiée, appelée lymphocytes T résidents mémoires, présente la singularité de résider en permanence et de façon prolongée dans les tissus non lymphoïdes, notamment le système nerveux central (SNC). Cette population contribue, parfois de manière essentielle, à la protection des tissus vis-à-vis des agents infectieux précédemment rencontrés. Nous présentons ici l’état des connaissances concernant ce type particulier de lymphocytes mémoires et discutons de leur implication dans différentes affections inflammatoires neurologiques. S’il est établi que les lymphocytes T résidents mémoires permettent une protection anti-infectieuse dans le SNC, celle-ci peut se faire au prix de dommages structuraux. La présence de lymphocytes T résidents mémoires dans de nombreuses maladies inflammatoires, auto-immunes ou dégénératives du SNC, ainsi que leur accumulation avec l’âge, soulève la question de leur pertinence physiopathologique. Les modèles animaux permettent d’aborder cette question en évaluant l’effet de modifications expérimentales, quantitatives ou qualitatives, de ces cellules sur le processus pathogène et au cours du vieillissement. L’importance physiopathologique des lymphocytes T résidents mémoires dans de nombreux modèles d’affections inflammatoires du SNC invite à concevoir des approches thérapeutiques ciblant sélectivement ces cellules. Des pistes raisonnables pour atteindre cet objectif sont proposées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
The immune mechanisms responsible for the chronicity and relapses of inflammatory conditions remain poorly understood. However, their precise identification could lead to the development of new therapeutic strategies. A recently identified population of memory T cells, dubbed tissue-resident T cells, is characterized by its permanent and prolonged residence in non-lymphoid tissues, particularly in the central nervous system (CNS). This population contributes, sometimes critically, to the protection of tissues against previously encountered infectious agents. Here, we present the current state of knowledge concerning this particular type of memory T cells and discuss their implications in various neurological inflammatory conditions. While it is established that tissue-resident memory T cells provide anti-infectious protection in the CNS, this protection may come at the cost of structural damage. The presence of tissue-resident memory T cells in many inflammatory, autoimmune, or degenerative diseases of the CNS, along with their accumulation with age, raises questions regarding their pathophysiological relevance. Animal models allow us to directly address this issue by evaluating the effects of quantitative or qualitative experimental manipulation of these cells on the pathogenic process and during aging. The pathophysiological importance of tissue-resident memory T cell in numerous models of inflammatory conditions of the CNS invites us to devise therapeutic approaches selectively targeting these cells. Reasonable avenues to reach this goal are proposed.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cellules T mémoire, Système nerveux central, Maladies auto-immunes, Maladies neuro-inflammatoires, Maladies neurodégénératives
Keywords : Memory T cells, Central nervous system, Autoimmune diseases, Neuroinflammatory diseases, Neurodegenerative diseases
Plan
☆ | Séance du 1/04/2025. |
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?