Cœur et sexualité - 19/06/08
Jean-Marie Manus
Le cœur, outre d’être le siège antique de l’amour, fut longtemps investi d’une image de courage et de la virilité : Richard cœur de lion, avoir du cœur au ventre, à cœur vaillant rien d’impossible, Rodrigue as-tu du cœur ? À la belle époque on chantait « Je t’ai donné mon cœur », on déclamait : \n« Et puis voici mon cœur qui ne bat que pour vous. Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches »... \nPeines de cœur, déjà. C’est l’homme qui faisait don de son cœur bien avant l’invention de la greffe, et son affection n’avait encore rien de cardio-vasculaire, compte tenu de \nla longévité relative de l’être humain d’alors, il s’agissait de jeunes personnes n’ayant encore rien de morbide au cœur. \nL’allongement de l’espérance de vie dont nous bénéficions a son revers : si l’on fait moins vieux qu’autrefois au même âge chronologique, la maladie cardiaque a rajeuni et se déclare plus tôt dans la vie. Cet homme-là s’inquiète donc aujourd’hui autant de sa sexualité que de son cœur, car rien n’est fini...
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Vol 2006 - N° 0012
P. 13-19 - avril 2004 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.