Mélioïdose - 19/02/25


Résumé |
La mélioïdose est une infection causée par Burkholderia pseudomallei, une bactérie à Gram négatif environnementale, présente principalement dans les sols humides et les eaux de surface ou souterraines des régions subtropicales et tropicales. La mélioïdose est endémique, notamment en Asie, en Australie, en Amazonie et dans certaines régions d'Afrique et des Caraïbes. Récemment, des cas sporadiques ont été signalés en dehors des zones endémiques, notamment aux États-Unis, souvent liés à des événements météorologiques extrêmes. Elle est transmise par contact direct avec le sol, l'inhalation d'aérosols ou l'ingestion d'eau contaminée. Ce pathogène suscite également des inquiétudes en raison de son potentiel à être utilisé comme agent de bioterrorisme. La mélioïdose peut se présenter sous différentes formes, allant d'infections asymptomatiques à des maladies graves aiguës ou chroniques. La forme la plus courante est la pneumonie, qui peut être aiguë, subaiguë ou chronique, mimant parfois la tuberculose. Les infections cutanées sont également fréquentes, surtout chez l'enfant, avec des abcès sous-cutanés. Les principaux facteurs de risque de la mélioïdose incluent des comorbidités telles que le diabète, l'insuffisance rénale chronique, la consommation excessive d'alcool et les maladies pulmonaires chroniques, qui augmentent considérablement le risque de développer des formes graves de la maladie. Les cas graves incluent souvent une bactériémie, qui peut entraîner un choc septique. Les formes chroniques sont rares mais peuvent survenir des années après l'exposition. Le diagnostic préférentiel de la mélioïdose repose sur la culture de B. pseudomallei à partir de divers prélèvements cliniques (comme les hémocultures, les expectorations respiratoires ou les échantillons d'abcès) et nécessite une durée de culture de 3 à 5 jours. Le traitement de la mélioïdose comprend une phase initiale d'antibiothérapie intraveineuse de 14 jours, suivie d'une phase d'éradication par traitement par voie orale pour prévenir les rechutes. Les antibiotiques de première ligne incluent la ceftazidime et le méropénem, souvent associés au triméthoprime-sulfaméthoxazole pour les formes disséminées. Une surveillance clinique étroite est nécessaire, surtout en cas de bactériémie et afin de prévenir les rechutes.
Mots-clés : Burkholderia pseudomallei, Bactérie Gram Négatif, Pathologie Négligée, Mélioïdose, Maladie Tropicale
Plan
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