La cataracte traumatique au CNHU-HKM de Cotonou (Bénin) : aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques - 13/02/25

Traumatic cataract at the Cotonou, hospital (Benin): epidemiological, clinicaland therapeutic considerations. |
C. Doutetien, S. Tchabi, I. Sounouvou, L. Yehouessi, J. Deguenon, S. K. Bassabi
Objective: |
To determine the frequency of traumatic cataracts, to describe their epidemiological and clinical aspects, and to analyze the postoperative functional results.
Patients and method |
We conducted a retrospective survey that covered the period from January 2000 to December 2003, during which 54 patients of all ages were treated for traumatic cataract. The epidemiological, clinical, and therapeutic parameters and the functional results were analyzed using the Epi info software, version 6.
Results: |
Traumatic cataracts accounted for 6.9% of all cataracts. The patients were aged from 3 to 59 years, with a mean age of 26.9±15.7 years; males were predominant (70.4%) with a ratio of 2.4. Schoolchildren were the most frequent (37%), followed by manual laborers (33.3%). The cataracts resulted from recreational accidents (37%), physical abuse (18.5%), fights (14.8%), and home accidents (13%). Total cataracts accounted for the majority of the cases (58.2%). Forty-three patients (78.2%) had unilateral blindness at the first consultation. Only 30 eyes out of 55 were operated (54.6%): 13 with simple extracapsular extraction and 15 with extracapsular extraction with implantation in the posterior chamber and two with extracapsular extraction with implantation in the anterior chamber. Ten eyes out of 30 (33.3%) presented intraoperative vitreous leakage. Only 11 eyes out of 15 recovered visual acuity corrected to 3/10 or better.
Discussion: |
Epidemiologically, the frequency of traumatic cataract doubled in 5 years, involving school-age boys most particularly. Unilateral cataracts are the rule. Anatomical and functional prognosis is worse for open injury. For different reasons, close to the half of the patients did not have surgery (44 %). Among those that were treated surgically, few recovered corrected visual acuity better than 7/10.
Conclusion: |
Traumatic cataract is an increasingly frequent condition, although in most cases unilateral. It poses the problem of childhood aphakia treatment.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.La cataracte traumatique au CNHU-HKM de Cotonou (Bénin) : aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques |
But : |
Déterminer la fréquence des cataractes traumatiques, décrire leurs aspects épidémiologiques, cliniques et analyser les résultats fonctionnels postopératoires.
Patients et méthode : |
Nous avons mené une étude rétrospective des patients ayant consulté au CNHU-HKM de Cotonou (Bénin) pour une cataracte d’origine traumatique, entre janvier 2000 à décembre 2003 Les paramètres épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et les résultats fonctionnels ont été analysés selon le logiciel épi info version 6.
Résultats : |
Cinquante-quatre patients, d’âge moyen 26,9 ± 15,75 ans (3 ans ; 59 ans), ont consulté pour une cataracte traumatique durant cette période, les cataractes traumatiques représentant 6,9 % de toutes les cataractes. Le sexe masculin était prédominant (70,4 %) avec un sex-ratio de 2,4. Les écoliers et élèves étaient plus exposés (37,0 %), suivis des travailleurs manuels (33,3 %). Les circonstances de survenue étaient respectivement les accidents de jeux (37 %), les sévices corporels (18,5 %), les agressions et rixes (14,8 %), et les accidents domestiques (13 %). La cataracte était totale dans 58,2 % des cas. Quarante-trois patients (78,2 %) étaient en état de cécité unilatérale à la première consultation. Seuls 30 yeux sur 55 ont été opérés (54,6 %) par extraction extracapsulaire (EEC), dont 13 par EEC simple, 15 par EEC avec implantation en chambre postérieure, et 2 par EEC avec implantation en chambre antérieure. Une issue de vitré est survenue en peropératoire dans 10 yeux sur 30 (33,3 %). Seuls 11 yeux sur 15 ont récupéré une acuité visuelle corrigée supérieure à 3/10e.
Discussion |
La fréquence de la cataracte traumatique a doublé en 5 ans. Elle est l’apanage des sujets jeunes masculins, surtout des écoliers et élèves. Sur les plans clinique et thérapeutique, l’unilatéralité est de règle. Les pronostics anatomique et fonctionnel sont plus menacés en cas de traumatisme ouvert. Près de la moitié des patients n’ont pas pu bénéficier de la chirurgie (44 %). Parmi les yeux opérés, 4 ont récupéré une acuité visuelle corrigée supérieure à 7/10e.
Conclusion |
La cataracte traumatique est une affection de plus en plus fréquente, et demeure la principale cause de cécité dans les pays en voie de développement. C’est une affection dont la gravité est encore banalisée en raison de son caractère unilatéral. Elle pose encore dans notre structure des problèmes de prise en charge de l’aphakie chez l’enfant.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keyword : Traumatic cataract, blindness, unilateral
Mots-clés : Cataracte traumatique, cécité, unilatéralité
Plan
Communication orale présentée au 113e congrès de la Société français d’Ophtalmologie en mai 2007. |
Vol 31 - N° 5
P. 522-526 - mai 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.