Endophtalmie endogène à Candida secondaire à l’utilisation de la buprénorphine par voie intraveineuse - 12/02/25

Abstract |
Endogenous Candida endophthalmitis in drug misusers injecting intravenous buprenorphine |
D. Hirsbein, P. Attal, J. Gueudry, I. Guet, G. Brasseur, C. Vasseneix
Purpose: |
To analyze patients presenting ocular candidiasis caused by intravenous drug addiction to buprenorphine.
Patients and methods: |
We have listed all the cases of endogenous fungal endophthalmitis hospitalized between 1996 and 2005 in the ophthalmology department of the university-affiliated hospital of Rouen, France. Posterior vitrectomy was performed for each patient, with direct examination and bacterial and fungal cultures. The treatment was begun both with an intravitreal injection of amphotericin B and oral fluconazole, modified in the event of resistance.
Results: |
Seven men, drug addicts, all using intravenous buprenorphine users, were included in the study. The vitreal culture revealed four cases of Candida albicans candidiasis and one case of Candida tropicalis candidiasis. In two cases, oral fluconazole had to be replaced with oral voriconazole. Of the seven patients, three evolved unfavorably despite treatment.
Discussion: |
Intravenous drug use is known to be a risk factor for ocular candidiasis. However, buprenorphine does not seem to be related to endogenous endophthalmitis, since this was also observed among patients using methadone or heroine. Salivary contact during the preparation of the syringe being used for the injection of the substitute appears to be the source of the candidemia in our series and in the literature.
Conclusion: |
Inappropriate intravenous use of oral buprenorphine in drug users is a significant risk factor of endogenous fungal endophthalmitis. Visual monitoring by pharmacists of the oral intake of buprenorphine seems essential. We underline the advantages of removing the vitreous in ocular candidiasis.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Endophtalmie endogène à Candida secondaire à l’utilisation de la buprénorphine par voie intraveineuse |
Objectif : |
Analyse des patients présentant une candidose oculaire secondaire à une toxicomanie intraveineuse par buprénorphine.
Patients et méthode : |
Nous avons recensé, entre 1996 et 2005, tous les cas d’endophtalmie endogène fongique hospitalisés dans notre service. Tous les patients ont eu un prélèvement intraoculaire. Le traitement a consisté en l’association d’amphotéricine B par voie intravitréenne et de fluconazole par voie orale.
Résultats : |
Nous avons inclus 7 hommes toxicomanes utilisant tous la buprénorphine par voie intraveineuse, présentant des signes typiques de candidose oculaire. La culture du prélèvement vitréen a mis en évidence 4 cas de candidose à Candida albicans et 1 cas à Candida tropicalis. Dans 2 cas, le traitement par fluconazole per os a dû être remplacé par le voriconazole per os du fait d’une mauvaise évolution clinique et/ou d’une résistance du fluconazole à l’antifongigramme. Pour 3 patients, l’évolution fut défavorable malgré le traitement.
Discussion : |
Les candidoses oculaires sont une complication fréquente de l’utilisation des traitements substitutifs de l’héroïne par voie intraveineuse. La buprénorphine ne semble pas être liée à la survenue de l’endophtlamie endogène. Le contact salivaire lors de la préparation de la seringue servant à l’injection du substitut, serait à l’origine de la candidémie.
Conclusion : |
L’usage inapproprié, en intraveineux, de la buprénorphine orale chez les usagers de drogues est un facteur de risque important d’endophtalmie endogène à Candida. Nous soulignons l’intérêt du prélèvement vitréen dans les candidoses oculaires, qui permet de typer le champignon et d’adapter le traitement en fonction de l’antifongigramme.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keyword : Candida, endophthalmitis, buprenorphine, vitrectomy
Mots-clés : Candida, endophtalmie, buprénorphine, vitrectomie, antifongiques
Plan
Communication orale présentée lors du 112e congrès de la société française d’ophtalmologie en mai 2006. |
Vol 31 - N° 2
P. 180-183 - février 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.