Actualités sur la Vaccination anti – HPV Mayotte – Réunion - 12/02/25
Résumé |
Le papillomavirus humain (HPV) est l'infection sexuellement transmissible (IST) la plus fréquente dans le monde. Il existe plus d'une centaine de types d'HPV dont certains sont à haut-risque oncogènes responsables de cancer du col de l'utérus, mais aussi du pharynx, du pénis ou encore de la vulve. La vaccination anti-HPV est un réel espoir pour la réduction des cancers HPV induits, ainsi que de nombreuses autres pathologies liées à l'HPV. Sa mise en place depuis 2007 dans certains pays confirme déjà l'espoir qu'il suscitait. Sa diffusion sur le plan mondial est un des enjeux de cette première partie du 21e siècle. Cependant, les mouvements anti-vaccinaux réfute cette efficacité sur les cancers expliquant que la diminution des cancers est induite surtout par l'amélioration du dépistage par frottis cervicaux vaginaux. L'histoire évolutive du cancer du col de plus de 10 ans ne permettait pas il y a encore quelques années de confirmer cet impact, cependant de larges registres Australiens le prouvent et les estimations parlent d'un taux équivalent à ceux de pathologies rares à partir de 2028 chez eux. Certains « anti-vax » expriment qu'il ne s'agit pas d'un problème de santé publique, or, même si le tabagisme et l'alcoolisme restent les plus grands pourvoyeurs de cancer, l'HPV n'est pas en reste avec près de 340 000 décès chez les femmes dans le monde. Il convient également de ne pas oublier les répercussions de la prise en charge de lésions pré-cancéreuses du col de l'utérus bien plus fréquents que le cancer dans la population générale.
Par ailleurs, la tolérance de cette vaccination à travers de larges registres Australien, Brésilien ou encore Asiatique apportent des preuves rassurantes atténuant certaines précédentes revendications. Le taux d'aluminium contenu dans un vaccin ne doit pas non plus freiner l'usage de cette vaccination. En effet, le taux d'absorption dans le sang de l'aluminium est 820 fois plus important par l'alimentation que par la vaccination. Enfin, le prix devrait être revu à la baisse avec de nouveaux vaccins.
À la Réunion, l’étude randomisé PROMSSCOL a permis d'augmenter la vaccination dans un établissement scolaire de 8 à 52 % parmi les collégiens qui avaient obtenu une autorisation parentale de participation à cet essai. À Mayotte, l'association de la vaccination HPV à celle du rattrapage du DTP et du ROR a permis de couvrir 46 % des enfants de 11 ans sur toute l’île en 2023. Il s'agissait de la meilleure couverture vaccinale nationalement après la Nouvelle Calédonie. Enfin, une étude qualitative auprès de 22 médecins généralistes Mahorais a permis de soulever de nombreux leviers pour améliorer cette vaccination tels qu'une meilleure information, l'intégration de cette problématique au sein des réseaux religieux, réseaux associatifs, des équipes paramédicales et milieu scolaire. Les médecins aimeraient davantage d’études scientifiques et données épidémiologiques afin de rassurer leur prescription et apporter la connaissance à leurs patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 4 - N° 1S
P. S3 - février 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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