Intoxications graves: État des lieux au service des urgences de l’hôpital du CHU IBN ROCHD - 01/02/25
Serious poisoning: State of the Emergency Department at IBN ROCHD Hospital
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Résumé |
Introduction : Les admissions aux urgences pour intoxications sévères sont courantes. L’objectif de cette était de tracer le profil épidémiologique des intoxications aiguës afin d’en analyser les facteurs de risque associés au pronostic vital.
Méthodes : Étude prospective analytique a été menée, incluant des patients intoxiqués en réanimation des urgences, hors envenimations scorpioniques, morsures de serpents et ivresse. Le test (Khi²) et le calcul du (RR) nous ont permis d’étudier les associations entre les variables sociodémographiques, cliniques et thérapeutiques, et l’évolution des cas.
Résultats : Un total de 114 cas d'intoxications ont été enregistrés. Ils ont représenté 3,16 % des admissions totales dans la salle de réanimation du service des urgences (3600 patients). Le sex-ratio (H/F) était de 0,72, Avec une prédominance des adultes 93 cas. L’exposition volontaire était de 69%. Les pesticides étaient la catégorie la plus fréquemment identifiée représentant 44,7% des cas, dont 27,2% étaient attribués à l'alphachloralose et 17,6% au phosphure métallique. Les médicaments suivaient avec 31,6% et les produits gazeux occupaient la troisième place avec 10,5%. Le taux de létalité générale était de 13,5% avec une létalité spécifique au phosphure métallique de 50%. L’analyse de régression logistique bivariée a révélé que les troubles du système cardiovasculaire augmentaient significativement le risque relatif de décès.
Conclusion : L'intoxication volontaire par les pesticides retrouvée fréquemment représente un véritable problème de santé publique, et dans cette étude, nous avons relevé un biais lié à l’organisation relatif à la pandémie Covid-19 par la référence systématique des intoxications vers le CHU. L’instauration d’un registre national s’impose.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction: Admissions to the emergency room for severe intoxication are common. The objective of this study was to trace the epidemiological profile of acute intoxications in order to analyze the risk factors associated with life-threatening.
Methods: A prospective analytical study was conducted, including intoxicated patients in emergency room resuscitation, except scorpionic venoms, snake bites and drunkenness. The test (Khi 2) and the calculation of the (RR) allowed us to study the associations between sociodemographic, clinical and therapeutic variables and the evolution of cases.
Results: A total of 114 cases of intoxication were recorded. They represented 3.16% of total admissions to the emergency room (3,600 patients). The sex-ratio (H/F) was 0.72, with a predominance of adults 93 cases. The voluntary exposure was 69%. Pesticides were the most frequently identified category, accounting for 44.7% of cases, of which 27.2% were attributed to Chloralosis and 17.6% to metallic phosphide. Drugs followed with 31.6% and gaseous products took the third place with 10.5%. The overall lethality rate was 13.5% with metal phosphide-specific lethality of 50%. The bivariate logistic regression analysis found that cardiovascular disorders significantly increased the relative risk of death.
Conclusion: The frequently found voluntary pesticide poisoning represents a real public health problem, and in this study we have identified an organizational bias related to the COVID-19 pandemic19 by the systematic reference of intoxications to the CHU. The establishment of a national register is necessary.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Intoxication, Service d’accueil des urgences, Maroc
Keywords : Poisoning, Emergency Medical Services, Morocco
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