La crainte de la douleur lors de la pose d’un dispositif intra-utérin (DIU) constitue une barrière à son adoption. En l’absence de consensus sur une stratégie pharmacologique optimale, il est crucial de déterminer les facteurs influençant cette douleur pour rassurer et améliorer l’expérience des patientes.

Il s’agissait d’une étude prospective menée dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur d’Août 2023 à 2024, interrogeant les patientes majeures et les soignants lors des consultations de pose d’un DIU. Le principal résultat étudié était la douleur ressentie à son insertion, mesurée sur une échelle numérique de 0 à 10. Après une analyse univariée, une régression linéaire multiple a été conduite pour identifier les facteurs associés à cette douleur.

Sur les 110 questionnaires analysés, la douleur moyenne retrouvée lors de la pose du DIU était de 4,1±2,7. Les facteurs associés à la douleur incluaient l’origine européenne, l’absence d’antécédent d’accouchement voie basse, l’appréhension et l’utilisation d’une pince Pozzi. En revanche, des antécédents de pose, la présence de dysménorrhées, les menstruations au moment de la pose, ou la prémédication n’avaient pas d’effet significatif sur la douleur. Une vidange vésicale préalable et l’utilisation d’un mélange équimolaire d’oxygène et de protoxyde d’azote (MEOPA) pourraient également faire partie des stratégies mais nécessitent davantage d’études.

Compte tenu de la douleur modérée et temporaire qu’il engendre, la pose d’un DIU est un acte à relativiser. Les cliniciens jouent un rôle déterminant dans l’identification des profils de patientes à risque d’une douleur accrue afin de leur offrir une approche personnalisée.

Fear of pain during intrauterine device (IUD) insertion remains a barrier to its adoption. In the absence of consensus on an optimal pharmacological strategy, it is crucial to determine the factors influencing this pain to reassure and improve the patient experience.

It was a prospective study conducted in Provence-Alpes-Côte d’Azur between August 2023 and 2024, interviewing adult patients and healthcare professionals during consultations for IUD insertion. The primary outcome studied was the pain experienced during IUD insertion, measured using a numerical rating scale from 0 to 10. After an univariate analysis, a multiple linear regression was performed to identify the factors associated with this pain.

Of the 110 questionnaires analyzed, the average pain score at IUD insertion was 4.1±2.7. Factors associated with pain included European origin, no history of vaginal delivery, apprehension and use of a tenaculum. In contrast, prior IUD insertion, the presence of dysmenorrhea, menstruation at the time of insertion, or premedication had no significant effect on pain. Prior bladder emptying and the use of equimolar mixture of oxygene and nitrous oxide (EMONO) could also be considered as strategies but require further studies.

IUD insertion should be played down, given the moderate and temporary pain it causes. Physicians have a key role in identifying patients at risk of increased pain in order to provide them a personalized approach.