Le statut iodé des femmes enceintes dans une zone d’endémie goitreuse à l’origine de dysthyroïdie dans la ville de Man (République de Côte d’Ivoire) - 24/01/25
The iodine status of pregnant women in a goitre endemic area causing dysthyroidism in the town of Man (Republic of Côte d’Ivoire)
Résumé |
Introduction |
En Côte d’Ivoire, la prévalence de l’hypothyroïdie est de 11,3 % dans la population générale. Aucune étude sur le niveau d’iodation n’a été réalisée chez la femme enceinte (FE), chez qui la carence ou l’excès d’apport en iode est responsable de dysthyroïdie à l’origine de complications potentiellement sévères.
Objectif principal |
Évaluer la prévalence de la dysthyroïdie et le statut iodé chez la FE.
Matériel et méthode |
Étude transversale descriptive sur 1 mois (octobre 2023), portant sur le dosage de la TSH, de l’iodurie de 24heures et de la teneur en iode du sel de cuisine chez les FE dans 5 formations sanitaires de la ville de Man.
Résultats |
Cent-six FE ont été incluses : âge moyen de 27 ans±6,5(min/max : 14/41). L’hypothyroïdie et l’hyperthyroïdie biologiques ont été retrouvées respectivement chez 6,6 % et 8,5 % des FE selon la norme ATA 2017. L’iodurie de 24h était en dessous des normes OMS (150 à 249μg/L) chez 66 % des FE (médiane/extrêmes : 130μg/L/[80 ; 400]). La carence d’apport iodé évaluée par iodurie/24h était corrélée à la teneur en iode du sel de cuisine (76,5 % de sel<de 15ppm), 23,5 % dans la norme (N.OMS : 15 à 40ppm). Soixante-cinq pour cent (65 %) des FE avaient une iodurie/24h en dessous de la norme recommandée(p=0,03).
Conclusion |
La prévalence élevée d’hypothyroïdie chez les FE est associée à une carence en iode dans le sel de cuisine, principale source d’apport, en zone éloignée de la mer. Des actions préventives selon les recommandations de l’UNICEF (supplémentation iodée systématique) doivent être appliquées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Introduction |
In Côte d’Ivoire, the prevalence of hypothyroidism is 11.3% in the general population. There have been no studies of iodine levels in pregnant women, in whom iodine deficiency or excess is responsible for dysthyroidism and potentially severe complications.
Main objective |
To assess the prevalence of dysthyroidism and iodine status in pregnant women.
Material and method |
Descriptive cross-sectional study over 1 month (October 2023), measuring TSH, 24-hour ioduria and the iodine content of cooking salt in FE in 5 health facilities in the town of Man.
Results |
One hundred and six FE were included: mean age 27 years±6.5 (min/max: 14/41). Biological hypothyroidism and hyperthyroidism were found respectively in 6.6% and 8.5% of EFs according to the ATA 2017 standard. Twenty-four-hour ioduria was below WHO standards (150 to 249 μg/L) in 66% of FEs (median/extreme: 130 μg/L/[80; 400]). Iodine deficiency assessed by ioduria/24h was correlated with the iodine content of cooking salt (76.5% of salt<15 ppm, 23.5% within the standard (WHO N:15 to 40 ppm). Sixty-five percent (65%) of EFs had ioduria/24h below the recommended standard (P=0.03).
Conclusion |
The high prevalence of hypothyroidism in FE is associated with iodine deficiency in cooking salt, the main source of iodine intake, in areas far from the sea. Preventive measures in line with UNICEF recommendations (systematic iodine supplementation) should be implemented.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dysthyroïdie, Iode, Iodurie, Sel de cuisine, Femme enceinte, Ville de Man
Keywords : Dysthyroidism, Iodine, Ioduria, Cooking salt, Pregnant women, Town of Man
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