Hypersensibilités aux produits de contraste iodés - 23/01/25
Hypersensitivity to iodinated contrast media

Résumé |
L’utilisation des produits de contraste iodés (PCI) peut entraîner des réactions d’hypersensibilité, à la fois immédiates et retardées, avec une prévalence variant de 0,5 % à 3 %. L’hypersensibilité retardée (HSR) aux PCI est devenue plus fréquente que l’hypersensibilité immédiate (HSI) et son incidence est estimée entre 1 et 3 %. L’étude des réactivités croisées retardées a permis de classer les 8 PCI du marché français en 3 groupes (A, B et C). Les HSI surviennent dans les 2h et se présentent avec des symptômes tels que l’urticaire, l’angioœdème… Néanmoins, ce type de réaction n’est pas toujours IgE médiée ; en effet de nombreux PCI sont mal tolérés en raison de leur viscosité et de leur osmolalité. Les HSR surviennent plus de 2h après l’exposition au PCI et peuvent se présenter par diverses toxidermies, l’exanthème maculopapuleux étant la plus fréquente. Les tests cutanés sont couramment utilisés pour aider au diagnostic. L’exploration d’une HSI est réalisée à l’aide de prick tests, puis de tests intradermiques tandis que celle d’une HSR est effectuée avec des patch tests, des prick tests et des tests intradermiques avec des lectures retardées. Par la suite, un test de réintroduction avec le PCI suspecté s’il est testé négativement et si la réaction n’était pas sévère ou avec un PCI alternatif testé négativement est réalisé au sein d’un service d’allergologie afin de confirmer la bonne tolérance du PCI choisi.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
The administration of iodinated contrast media (ICM) can lead to both immediate and delayed hypersensitivity reactions, with prevalence rates ranging from 0.5% to 3%. Non-immediate hypersensitivity reactions (NIHR) to ICM have become more prevalent than immediate hypersensitivity reactions (IHR), with estimates ranging between 1% and 3%. A study on delayed cross-reactivity has led to the classification of the 8 ICMs available on the French market into 3 groups (A, B and C). IHR typically manifests within two hours and is characterized by symptoms such as urticaria, angioedema, and so forth. Nevertheless, these reactions are not invariably IgE-mediated, as a considerable number of ICMs are poorly tolerated due to their viscosity and osmolality. NIHR manifests more than two hours following exposure to ICM and presents as a range of cutaneous drug reactions, with maculopapular exanthema being the most prevalent. To facilitate diagnosis, routine skin testing is conducted. In order to investigate IHR, prick tests are conducted in conjunction with intradermal tests. The assessment of NIHR, on the other hand, is carried out using patch tests, prick tests, and intradermal tests with delayed readings. Subsequently, a rechallenge test is conducted either with the suspected ICM if it previously tested negative or if the reaction was not severe, or else with an alternative ICM that tested negative. This rechallenge procedure is conducted in an allergology department with the objective of confirming the tolerability of the selected ICM.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Produits de contraste iodés, Hypersensibilité retardée, Réaction croisée
Keywords : Iodinated contrast media, Delayed hypersensitivity, Cross-reaction
Plan
Vol 5 - N° 1
P. 28-32 - janvier 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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