Hématome rétroplacentaire - 22/01/25


Résumé |
L'hématome rétroplacentaire (HRP), ou décollement prématuré du placenta normalement inséré, complique environ 0,5 % des grossesses avec un pic de fréquence autour de 30 semaines d'aménorrhée. Les principaux facteurs de risque sont le tabac, la prééclampsie, la rupture prématurée des membranes et l'infection intra-utérine, les traumatismes abdominaux et l'antécédent d'HRP. De nombreux cas restent inexpliqués et font suspecter des facteurs génétiques. La forme classique avec douleur utérine brutale et permanente, hypertonie utérine, métrorragies et mort fœtale in utero représente désormais moins de 10 à 15 % des cas dans les pays développés. Le plus souvent, le tableau clinique est dissocié et le fœtus est vivant à l'admission mais il présente souvent des anomalies du rythme cardiaque fœtal qui orientent le diagnostic. L'hématome n'est visible à l'échographie que dans moins de 25 % des cas. En revanche, en l'absence d'urgence manifeste, le scanner injecté et surtout l'imagerie par résonance magnétique paraissent avoir une bonne performance diagnostique. Les complications maternelles sont dominées par un taux de coagulation intravasculaire disséminée de l'ordre de 20 à 30 %, les hémorragies sévères, un choc hypovolémique. Dans les pays développés, la mortalité périnatale a baissé et est actuellement de l'ordre de 10 %. En revanche, l'HRP est devenu une cause significative de paralysie cérébrale.
Mots-clés : Hématome rétroplacentaire, Décollement prématuré du placenta normalement inséré, Hémorragies du troisième trimestre, Tabac et grossesse, Prééclampsie, Rupture prématurée des membranes, Infection intra-utérine, Traumatismes et grossesse, Morbidité maternelle sévère, Mortalité périnatale, Paralysie cérébrale
Plan
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