Les rayonnements ionisants, au-delà de leur effet cytotoxique direct, peuvent moduler l’immunogénicité des tumeurs. Les études menées dans des modèles précliniques de radiothérapie interne vectorisée alpha (RIV-α) soutiennent l’hypothèse d’une activation potentielle du système immunitaire. Cependant, la documentation de ces phénomènes immunologiques reste complexe, la RIV-α se distinguant de la radiothérapie externe en termes de dosimétrie, rendant difficile l’établissement de relations dose-effet. De plus, la nature systémique de la RIV-α complique l’évaluation clinique des effets sur les lésions non cibles. Parmi les défis scientifiques à relever pour optimiser l’efficacité clinique de la RIV-α, figurent également l’identification de biomarqueurs prédictifs et le développement de stratégies thérapeutiques combinées, notamment en association avec des immunothérapies.

Ionizing radiations, beyond their direct cytotoxic effect, may influence tumor immunogenicity. Studies conducted on preclinical models of alpha radioimmunotherapy (RIV-α) provide support for the hypothesis of potential immune system activation. However, documenting these immunological phenomena remains complex, as RIV-α differs from external radiotherapy in terms of dosimetry, making it difficult to establish a clear dose-response relationship. Additionally, the systemic nature of RIV-α complicates the clinical evaluation of its effects on non-target lesions. Among the important scientific challenges to be addressed in order to optimize the clinical efficacy of RIV-α are the identification of predictive biomarkers and the development of combined therapeutic strategies, particularly in association with immunotherapies.