Peau et psychisme : le vrai et le faux - 12/01/25
Skin and psyche: True or false?

Résumé |
Cette mise au point propose de donner les arguments scientifiques objectifs pour identifier les idées reçues vraies ou fausses dans le champ de la psychodermatologie. Les interactions entre peau et psychisme sont multiples et variées. Le retentissement psychique des maladies cutanées est souvent majeur car la peau représente une grande partie de l’image de soi et des symptômes tels que le prurit sont particulièrement difficiles à supporter. Des troubles psychiques peuvent être la cause de lésions cutanées auto-induites, soit au cours de la rare et grave pathomimie, soit lors de troubles impulsifs et compulsifs, au cours desquels la peau ou les phanères sont pris pour cibles. Des troubles psychiques sont rarement la cause de symptômes cutanés (prurit psychogène, certains cas de stomatodynie ou de vulvodynie par exemple) mais ils augmentent fréquemment l’intensité de symptômes d’origine somatique. Quant au stress, il ne peut pas être la cause de maladies cutanées mais le stress ou des troubles psychiques modulent régulièrement l’évolution des maladies cutanées, surtout si l’inflammation et l’immunité sont des éléments clés de la physiopathologie. Par conséquent, il ne faut pas hésiter à proposer des traitements puissants pour traiter les maladies dermatologiques, tout en prenant en compte des facteurs psychologiques, dont l’importance peut aller du négligeable au capital. Psychothérapies et psychotropes peuvent avoir une place et la multidisciplinarité peut être très utile. Quant aux cosmétiques, ils peuvent améliorer la qualité de vie mais ils ne doivent avoir aucune action sur le fonctionnement cérébral.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
The aim of this update is to provide the scientific arguments needed to distinguish between valid and invalid concepts in the field of psychodermatology. Interactions between the skin and the psyche are numerous and varied. The psychological impact of dermatological conditions is often considerable, given that the skin plays a pivotal role in an individual's self-esteem. Symptoms such as pruritus can be particularly distressing. Psychological disorders can be the cause of self-induced skin lesions, either during the rare and severe condition of pathomimia, or during the course of impulsive and compulsive disorders in which the skin or appendages are targeted. Psychological disorders are rarely the underlying cause of skin symptoms, other than psychogenic pruritus, certain cases of stomatodynia, and vulvodynia. However, they frequently exacerbate the intensity of symptoms having a somatic origin. While stress cannot cause skin diseases, stress or psychological disorders often significantly modulate the course of skin diseases, especially if inflammation and immunity constitute key elements in the pathophysiology. Consequently, there must be no hesitation in proposing efficacious treatments to treat dermatological diseases, while taking into account psychological factors, whose importance can range from negligible to capital. Psychotherapies and psychotropic drugs may have a role to play, and a multidisciplinary approach may be of value. Cosmetics have the potential to enhance quality of life, provided that they do not affect brain function.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Psychosomatique, Psychodermatologie, Stress, Neuro-inflammation
Keywords : Psychosomatic, Psychodermatology, Pathomimia, Stress, Neuroinflammation
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