Techniques adjuvantes de rajeunissement facial - 06/01/25
Résumé |
Longtemps négligées par les plasticiens, les techniques non chirurgicales de rajeunissement encadrent désormais les actes plus invasifs. Ayant largement fait la preuve de son efficacité - même limitée dans le temps -, l'usage combiné de la toxine botulique (actuellement 43 % des procédures cosmétiques mondiales) et des procédés de comblement (« fillers ») ou de restauration des volumes (28 %) représente encore à lui seul plus de la moitié des dépenses à visée esthétique en 2022, complétant très favorablement ou reculant l'échéance des actes chirurgicaux. La toxine botulique, sans risque potentiel car toujours réversible, connaît une extension officieuse de ses possibilités. Le choix des produits de comblement ou de restauration cutanée reste plus délicat et exige une bonne connaissance de la rhéologie pour adapter la technique aux besoins ; les complications des fillers sont loin d'être négligeables et parfois dramatiques. L'induction tissulaire est un phénomène de compréhension récente qui permet d'expliquer l'efficacité « énigmatique » de la plupart des procédés non invasifs : la perte de l'activité fibroblastique et l'assèchement de la matrice extracellulaire avec le temps peuvent aujourd'hui être autorestaurés de manière efficace, sinon durable. Le lipofilling n'est plus seulement une technique de remplissage mais invite à des raffinements qui le placent résolument dans la régénération tissulaire. À côté de techniques ayant largement fait leur preuve (peeling, laser) surgissent de nouvelles propositions thérapeutiques de « rajeunissement » dont l'efficacité repose sur la stimulation collagénique par inducteurs injectables, lumières, ultrasons, chaleur, élimination des excès par lipolyse chimique ou thermique, repositionnement des volumes par fils suspenseurs, amélioration de la qualité de la peau par micro-injections de nucléotides et plasma riche en plaquettes (PRP), etc. La médecine régénérative fait irruption dans notre pratique quotidienne, non seulement pour réparer les dégâts d'une hygiène de vie ou d'une génétique défaillante, mais également pour les devancer : c'est ainsi qu'une nouvelle population, jeune, avide de réseaux sociaux et d'image, parfois surexposée, envahit nos cabinets. L'efficacité espérée de toutes ces techniques repose avant tout sur leur combinaison, leur répétition et un entretien régulier. La plus grande difficulté reste la sélection adaptée des patients et la gestion de plateaux techniques exigeant des investissements importants et évolutifs.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Rajeunissement non chirurgical, Toxine botulique, Fillers, Fils suspenseurs, Induction collagénique, Médecine régénérative
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