Actualités dans le cancer broncho-pulmonaire : traitements médicaux - 04/01/25
Update in lung cancer medical treatments
Résumé |
Les cancers broncho-pulmonaires (CBP) constituent la première de cause mortalité par cancer en France et dans le monde occidental. Si leur pronostic global reste sombre, avec un taux de survie net standardisé de 20 % à 5 ans, il a été révolutionné, en ce qui concerne les cancers non à petites cellules (CBNPC), par l’émergence des thérapeutiques ciblées pour 15 % des patients, jamais fumeurs (rôle de la pollution atmosphérique), petits fumeurs ou ex-fumeurs sevrés depuis plus de 10 ans, dont la tumeur contient une mutation oncogénique addictive (EGFR, ALK), que ce soit en situation métastatique, localisée ou localement avancée, seules ou en association avec des traitements locorégionaux (chirurgie ou radiothérapie), respectivement. L’émergence de mécanismes moléculaires de résistance, de mieux en mieux compris, a permis la conception d’inhibiteurs de 2e, 3e et désormais 4e génération, ou de stratégies alternatives de première ou deuxième ligne, basées sur des anticorps bi-spécifiques, souvent en association à chimiothérapie ou un inhibiteur ciblé oral de 3e génération, l’ensemble de ces lignes thérapeutiques successives aboutissant à des survies très prolongées de plusieurs années en situation métastatique, là où la seule chimiothérapie n’offrait, en début de siècle, qu’une médiane de 12 mois de survie. La majorité des patients, souvent gros fumeurs, dont la tumeur est dépourvue de mutation addictive, bénéficient quant à eux des immunothérapies, ces anticorps ciblant les points de contrôle inhibiteurs de la réponse immune anti-tumorale, seuls ou en association avec la chimiothérapie. Là encore 20 à 40 % de ces patients ont des réponses complètes ou quasi-complètes, avec des survies atteignant 5 ans ou plus, avec pour certains, pourtant initialement métastatiques, la question d’une potentielle guérison. Des associations de différents anticorps d’immunothérapies ou anticorps conjugués sont en développement, des objectifs survie à 10 ans, qui ne paraissent plus utopiques, au moins pour une fraction de ces patients, à l’instar de ce qui a été rapporté pour les patients avec mélanome métastatique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Non-small cell lung cancers (NSCLC) are the leading cause of cancer mortality in France and the Western world. While their overall prognosis remains poor, with a standardised net survival rate of 20% at 5 years, their prognosis has been revolutionized by the emergence of targeted therapies for 15% of patients who are never smokers (role of air pollution), small or ex-smokers, smokers who have quitted for more than 10 years, whose tumours contain an addictive oncogenic mutation (EGFR, ALK), whether metastatic, localized or locally advanced, alone or in combination with loco-regional treatments (surgery or radiotherapy), respectively. The emergence of molecular resistance mechanisms, increasingly understood, has allowed the design of 2nd, 3rd and now 4th generation inhibitors, or alternative first or second line strategies based on bi-specific antibodies, often in combination with chemotherapy, or with an oral 3rd generation targeted inhibitor. Together these successive therapeutic lines have lead to very prolonged survival of several years, even in metastatic situation, whereas the platinum-based chemotherapy only offered, at the beginning of the century, a median of 12 months survival. The majority of patients, often heavy smokers, whose tumour is devoid of addictive mutations, now benefit from immunotherapies, antibodies targeting the checkpoints inhibiting the anti-cancer immune response, alone or in combination with chemotherapy. Again, 20 to 40% of these patients have complete or almost complete responses, with survivals of 5 years or more, with for some, although initially metastatic, the issue of a potential cure. Combinations of different immunotherapy antibodies or conjugated antibodies are being developed, making the new 10-year survival frontier no longer utopian, at least for a fraction of these patients, as it has been reported for patients with metastatic melanoma.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Carcinome pulmonaire non à petites cellules, Médecine de précision, Inhibiteurs de checkpoint immunologiques, Immunothérapie, Pronostic, Taux de survie, Revue de la littérature
Keywords : Carcinoma, Non-small-cell lung, Precision medicine, Immune checkpoint inhibitors, Immunotherapy, Prognosis, Survival rate, Review
Plan
☆ | Séance du 5/11/2024. |
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