Étude de la continence urinaire après prostatectomie radicale. Comparaison entre prostatectomie rétropubienne et cœlioscopique à propos de 251 cas - 19/06/08
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Résumé |
Introduction |
L’objectif de cette étude était de comparer les résultats en terme de continence et de qualité de vie entre la prostatectomie radicale rétropubienne et la prostatectomie radicale cœlioscopique, selon le même principe de dissection rétrograde à partir de l’apex.
Matériel et méthode |
La série était composée de 120 malades ayant eu une prostatectomie radicale rétropubienne et 131 patients ayant eu une prostatectomie radicale cœlioscopique. Ces interventions ont été réalisées dans le service de chirurgie urologique et andrologique du CHRU de Limoges entre janvier 2002 et septembre 2005. L’évaluation de la continence était réalisée par le moyen d’un autoquestionnaire anonyme envoyé au domicile du patient. L’évaluation de la douleur était réalisée par l’étude d’échelle d’évaluation analogique et la consommation morphinique. Les facteurs prédictifs de la continence ont été analysés.
Résultats |
Les deux groupes étaient comparables en terme de stade pathologique, score de Gleason et l’âge. Il y avait plus de patients avec des antécédents de résection endoscopique de prostate et d’obèses dans le groupe cœlioscopie. Il n’y avait pas de différence significative du degré de continence entre cœlioscopie et laparotomie (71 % versus 76 % ; p>0,05), du délais de retour à la continence (13 semaines versus neuf semaines ; p>0,05), du degré d’incontinence urinaire légère (14 % versus 13 %) modéré (7 % versus 6 %) et sévère (7 % versus 5 %). Le taux de sténose secondaire de l’anastomose était également superposable. L’âge est apparu être un facteur prédictif de continence, notamment pour le délais moyen de retour à la continence. Le poids du patient, le poids de la prostate, le stade TNM n’ont pas été des facteurs prédictif d’incontinence. Par ailleurs, le taux d’incontinence était de 40 % pour les prostatectomies de rattrapage après radiothérapie. La durée du sondage vésicale était de 6,9 j en cœlioscopie et 7,2jours en laparotomie. La consommation morphinique était statistiquement inférieure en cœlioscopie (21mg versus 36mg ; p<0,05).
Conclusion |
La prostatectomie radicale sous cœlioscopie a semblé avoir les mêmes résultats en terme de continence que la prostatectomie rétropubienne. Cependant, il s’agissait des premières prostatectomies sous cœlioscopie réalisées dans le service. On peut espérer obtenir, avec plus d’expérience, des résultats supérieurs à la laparotomie. Par ailleurs, la technique cœlioscopique a semblé apporter un meilleur confort au malade en diminuant la douleur postopératoire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
The objective of this study was to compare the results in terms of continence and quality of life between retropubic radical prostatectomy and laparoscopic radical prostatectomy, performed according to the same principle of retrograde dissection from the apex.
Material and method |
The series was composed of 120 patients undergoing retropubic radical prostatectomy and 131 patients undergoing laparoscopic radical prostatectomy performed in the Limoges hospital, urology and andrology department, between January 2002 and September 2005. Continence was evaluated by anonymous self-administered questionnaire sent to the patientʼs home. Pain was evaluated by visual analogue scale and narcotic consumption. Predictive factors of continence were analysed.
Results |
The two groups were comparable in terms of pathological stage, Gleason score and age. The laparoscopy group comprised more patients with a history of transurethral resection of the prostate and more obese patients. No significant difference was observed between laparoscopy and laparotomy for degree of continence (71% versus 76%; p>0.05), time to return of continence (13 weeks versus nine weeks; p>0.05) and rate of mild (14% versus 13%), moderate (7% versus 6%) and severe (7% versus 5%) urinary incontinence. The anastomosis secondary stenosis rate was also identical in the two groups. Age was found to be a predictive factor for continence, especially for the mean time to return periods of continence. The patientʼs weight, prostate weight and TNM stage were not predictive factors for incontinence. The incontinence rate was 40% for salvage prostatectomies after radiotherapy. The mean duration of bladder catheterization was 6.9 days in the laparoscopy group and 7.2 days in the laparotomy group. Narcotic consumption was significantly lower in the laparoscopy group (21mg versus 36mg; p<0.05).
Conclusion |
Laparoscopic radical prostatectomy appears to give the same results in terms of continence as retropubic radical prostatectomy. However, these procedures were the first laparoscopic prostatectomies performed in the department, suggesting that, with greater experience, the results of laparoscopy could become superior to those of laparotomy. The laparoscopic technique also appeared to provide better patient comfort by decreasing postoperative pain.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Prostatectomie radicale, Cœlioscopie, Cancer, Continence, Qualité de vie, Douleur, Autoquestionnaire
Keywords : Radical prostatectomy, Laparoscopy, Cancer, Continence, Quality of life, Pain, Self-administered questionnaire
Plan
Niveau de preuve : 4. |
Vol 18 - N° 6
P. 364-371 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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