Profils et motivations des femmes demandeuses d’autoconservation ovocytaire en France : enquête sur deux ans - 15/12/24
Profiles and motivations of women seeking oocyte preservation in France: A two-years’ survey
Résumé |
Objectifs |
La nouvelle loi de bioéthique du 02 août 2021 permet aux femmes françaises d’autoconserver leurs ovocytes sans raison médicale. Quels sont leurs profils et leurs motivations ?
Méthodes |
Enquête observationnelle nationale sur 2 ans à partir d’un questionnaire en ligne menée sous l’égide du GEDO (Groupe d’études pour le don d’ovocytes).
Résultats |
L’âge moyen des 282 femmes ayant répondu au questionnaire, 34,5 ans, est cohérent avec la balance bénéfices/risques décrite dans la littérature. Les femmes les plus instruites, qui sont également très vulnérables, restent les plus concernées. Elles sont célibataires et sans enfants mais la plupart se projettent en couple et souhaitent devenir mère dans le futur. Leur principale motivation est d’avoir le choix de différer une grossesse sans craindre une infertilité en attendant d’avoir trouvé un(e) partenaire adéquat(e). Les motivations carriéristes ou égoïstes sont anecdotiques. Le sort projeté des ovocytes vitrifiés non utilisés est avant tout le don à autrui.
Conclusion |
Cette étude montre que l’autoconservation ovocytaire est incontestablement vécue comme une victoire sociétale et est perçue comme une avancée vers l’égalité femme/homme. Si l’autoconservation ovocytaire n’est pas une garantie absolue d’avoir un futur enfant, elle fait partie d’une stratégie préventive primaire du déclin de la fertilité lié à l’âge. Les pouvoirs publics et les professionnels de santé devront diffuser largement une information juste et complète pour permettre à tous d’accéder à un choix reproductif éclairé.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Objectives |
The new bioethics law of August 2, 2021 allows French women to self-preserve.
Methods |
National observational survey over 2 years based on an online questionnaire conducted under the aegis of GEDO (Groupe d’études pour le don d’ovocytes).
Results |
The average age of the 282 women who answered the questionnaire, 34.5 years, is consistent with the benefit/risk balance described in the literature. The most educated women, also very vulnerable, remain the most affected. They are single and childless, but most of them see themselves as a couple and want to become mothers in the future. Their main motivation is to have the choice to postpone a pregnancy without fear of infertility until they have found a suitable partner. Careerist or selfish motivations are anecdotal. The projected fate of unused vitrified oocytes is above all donation to others.
Conclusion |
This study shows that oocyte self-preservation is undeniably experienced as a societal victory and is perceived as a step towards gender equality. While oocyte self-preservation is not an absolute guarantee of having a future child, it is part of a primary preventive strategy for age-related fertility decline. Public authorities and health professionals will have to widely disseminate accurate and complete information to allow everyone to have access to an informed reproductive choice.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Autoconservation ovocytaire non médicale, Motivation, Connaissance
Keywords : Social egg freezing, Motivations, Knowledge
Plan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?