Allergie aux métaux dans l’arthroplastie trapézo-métacarpienne. Un scénario d’évolution constant - 13/12/24
Résumé |
Introduction |
L’allergie aux métaux reste une complication rare et le plus souvent sous-estimée, comme en témoigne la relativement pauvre littérature et en particulier concernant les membres supérieurs et la main. Cependant, l’augmentation du nombre d’arthroplasties trapézométacarpiennes réalises chaque année souligne l’importance d’une meilleure compréhension de cette problématique.
Matériel et méthodes |
Nous avons réalisé une étude basée une série de reprise de prothèses trapézométacarpiennes afin d’évaluer l’incidence de cette complication et de définir une séquence de modifications radiologiques permettant de suspecter une éventuelle allergie aux métaux. Cette étude rétrospective monocentrique a porté sur une série de 38 patients opérés entre janvier 2014 et novembre 2023 pour une révision de prothèse trapézo-métacarpienne. Parmi eux, 18 patients (47,4 %) ont été identifiés pour une allergie aux métaux suspectée ou confirmée. Les autres patients avaient subi une révision pour défaillance mécanique : luxation, fracture de l’implant en polyéthylène, fracture du trapèze, descellement tardif.
Résultats |
Pour les 18 patients concernés, nous avons analysé les données cliniques et les radiographies réalisées lors des contrôles postopératoires. Sur les 18 arthroplasties de révision, 10 patients ne présentaient aucun symptôme ou signe radiographique évocateur d’allergie. Chez les 8 autres patients (21 % de la cohorte initiale), majoritairement des femmes âgées en moyenne de 66,6 ans, une ostéolyse métaphysaire a été observée entre 15jours et 1 mois après l’intervention. Dans deux cas, une ossification métacarpienne périprothétique a également été constatée. Cliniquement, la plupart des patients ont eu une période asymptomatique de 15jours à 1 mois avant l’apparition des symptômes et de l’ostéolyse, souvent accompagnée d’une inflammation locale, suggérant une possible complication septique.
Conclusion |
Cette étude a mis en évidence un schéma d’évolution reproductible, caractérisé par l’apparition de signes radiographiques d’ostéolyse au cours du premier mois, suivie d’une détérioration clinique. Bien que cette évolution soit fortement évocatrice d’une hypersensibilité aux métaux, il est essentiel de ne pas exclure la possibilité d’une cause infectieuse, qui doit toujours être envisagée.
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Vol 43 - N° 6
Article 102012- décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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