L’arthrodèse scapho-trapézo-trapézoidienne (STT) dans la maladie de Kienbock - 13/12/24
Résumé |
La maladie de Kienböck est une nécrose avasculaire du semi-lunaire.
L’évolution spontanée de cette maladie vers l’arthrose est lente mais constante. Les procédés thérapeutiques sont nombreux et dépendent du stade évolutif de la maladie.
L’arthrodèse scapho-trapézo-trapézoidienne (STT) a été largement acceptée comme une modalité de traitement favorable pour la maladie de Kienböck à un stade avancé depuis que Watson et al. l’ont décrite en 1985. En raison du manque d’études cliniques, les résultats restent controversés.
Il s’agit d’une étude rétrospective colligeant 32 patients sur une période allant de 1978 à 2021. Nous avons évalué, au cours de ce travail, les données épidémiologiques, cliniques selon la cotation de Michon et paraclinique sur la radiographie standard ainsi que les résultats thérapeutiques.
L’âge moyen de nos patients était de 37,6 ans. Le côté dominant était concerné dans plus de la moitié des cas. En préopératoire, la douleur était présente chez tous les patients mais limitant peu l’activité, la mobilité était plus ou moins conservé avec une diminution de la force chez plus de 80 % des patients. L’instabilité du carpe était présente chez tous les patients avec un angle radio-scaphoïdien de 60° en moyenne. En postopératoire, les résultats selon le score de Michon était bon dans 21 cas et moyens dans 11 cas. Nous avons noté également en postopératoire, une amélioration de l’angle radio-scaphoïdien d’environ 12°.
Au cours de l’évolution naturelle de la maladie de Kienböck, la diminution de la hauteur du semi-lunaire provoque l’affaissement rotation du scaphoïde entraîne, d’une part, un accroissement des contraintes sur la colonne du semi-lunaire et, d’autre part, une incongruence avec diminution des surfaces de contact entre son pole proximal et le radius. L’arthrodèse STT a été proposée pour enrayer cette évolution. Nous avons pu constater après étude de cette série que l’arthrodèse STT a permis de stopper l’effondrement du carpe et par le même biais retarder l’échéance de l’arthrose. Le reproche d’enraidissement du poignet que l’ont fait à cette arthrodèse STT doit être mis en balance avec le résultat sur la douleur et sur la force.
Au début, se fut l’ère des lunarectomies et remplacement par implant de Swanson avec surtout des problèmes d’instabilité du carpe, ce qui nous a amené à l’arthrodèse STT. Cette affection n’est pas uniquement un problème de nécrose de cet osselet, mais surtout un problème d’instabilité carpienne qu’il convient de traiter afin d’éviter l’évolution vers l’arthrose.
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Vol 43 - N° 6
Article 101941- décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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