Cancer et exposomes dans l'Ouest-Guyanais : une cohorte hospitalière rétrospective sur 6 ans - 13/12/24
Résumé |
Introduction |
Les agents infectieux sont des facteurs exogènes importants de la carcinogénèse et tout particulièrement dans les zones tropicales. Ils viennent s'ajouter aux conditions endogènes (facteurs nutritionnels par exemple). Le but de cette étude est d'essayer d'analyser le rôle des « exposomes » exogènes (infectieux) et endogènes (ici le contexte métabolique) selon les pathologies malignes.
Méthode |
Cohorte de 558 patients enregistrés prospectivement (informations administratives) en 2015-2020. Données médicales incluses rétrospectivement. Base de données anonymisée, déclaration RGPD. Dernière mise à jour 03/01/2022. Recueil des pathologies malignes (cancers solides et hémopathies), sérologies VIH, VHB, VHC et HTLV1 (il n'est pas tenu compte de la charge virale), pathologies infectieuses (Inf), hypertension (HTA), diabète (D), IMC (en kg/m2) en focalisant sur l'obésité (IMC ≥ 30) selon le genre et enfin le genre (% Féminin). Les données sur les infections HPV et Helicobacter pylori n'ont pas été recueillies, de même que des données sur une éventuelle prédisposition génétique. Gestion et analyse de la base sur EXCEL®. Nous avons regroupé les pathologies de la manière suivante : GEN- génitales (col, vagin, vulve, périnée, verge, anus – 56 pts), URO (Prostate, vessie, rein, testicule– 77 pts), AD- annexes digestives (Foie, voie biliaire, pancréas- 43 pts), Sein 63 pts, SAR- sarcomes (parties molles, os, utérus- 24 pts), RESP (poumon, ORL- 72 pts), Autre (CUP, CNS, endocrine, peau, conjonctive, placenta- 39 pts), GYN (Endomètre, ovaire- 38 pts), TD- tube digestif (Œsophage, estomac, grêle, colon-rectum- 69 pts), SMP- syndromes myéloprolifératifs (19 pts), SLP- syndromes lymphoprolifératifs (Lymphome, myélome, leucémie- 58 pts). Nous avons inclus des données sur la population générale guyanaise (POPg)2.
Résultats |
La prévalence de VIH+ est plus élevée dans POPc que POPg : 8,6/1,2 % respectivement et surtout dans GEN et SLP (21,6 et 23,6 % respectivement). La prévalence de VHB+ plus élevée dans AD que POPc (20,6/5,5 % respectivement). la prévalence de HTLV1 est observée dans SLP (37,2 %). Les pathologies infectieuses principales : hépatites, 12 ; paludisme, 6 ; tuberculose, 5 ; infections du cadre SIDA, 5 pts dans GEN et SLP. La prévalence de HTA, D et obésité est plus élevée chez les femmes atteintes de cancer du sein et GYN que dans POPc : 38/22/32,6 %, 55,6/22.2/50,4 % versus 17,6/7,9/23 % respectivement.
Discussion |
La prévalence du VIH est 7x celle de la population générale et se concentre dans les types GEN, AU et SLP. L'infection VHB est trouvée dans les types AD (hépatocarcinome) et AU et HTLV1 dans SLP (Lymphomes dont ATL). Les Inf sont concentrées dans les types GEN et SLP. Le syndrome métabolique (obésité, HTA, D) sont concentrés dans les types sein et GYN. Ces informations conduisant à proposer dans le cas de la lutte contre le cancer de focaliser la prévention sur les mesures concernant les infections virales et le syndrome métabolique et plus généralement l'obésité (surtout chez les femmes).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 3 - N° 4S
P. S9 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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