État de lieux de la surveillance in vivo du regain du paludisme en Guyane de novembre 2023 à mai 2024 - 13/12/24
Résumé |
Introduction |
Depuis novembre 2023 en Guyane, il a été observé une forte hausse des accès palustres à P. vivax autochtones.
Après l'arrêt de production de la chloroquine, qui est considérée comme le traitement de référence de l'accès palustre à P. vivax, il a été proposé de proposer un traitement à base d'ACT à la place.
L'objectif était d’évaluer l'efficacité de la thérapeutique actuelle utilisée contre le paludisme dans le service après l'annonce de l'arrêt de la production de la chloroquine en septembre 2022 par le laboratoire Sanofi.
Méthodologie |
Il s'agit d'une étude descriptive du 1er novembre 2023 au 30 mai 2024 portant sur l'ensemble de patients reconvoqués après leur prise en charge initiale pour un accès palustre aux urgences du CH Cayenne ou après leur sortie d'hospitalisation dans le cadre d'une surveillance in vivo selon le protocole de l'OMS de 28 jours axé les éléments cliniques d'un accès palustre et parasitologiques à travers la goutte épaisse et frottis mince pendant les consultations à J3, J7, J14, J21 et J28. Les rechutes plus tardives ou reviviscences n'ont pas été analysées.
Résultats |
Pendant la période, nous avons enregistré 158 patients pour un accès palustre, parmi lesquels 146 ont eu un suivi complet sur 28 jours.
Le sex ratio (H/F) était de 1,04. L’âge moyen était de 40 ans avec des extrêmes allant de 1 à 80 ans.
Le P. vivax était majoritaire, essentiellement autochtone et retrouvé chez 155 patients, et 3 accès d'importation dont 2 à P. falciparum et 1 à P. ovale.
Le schéma thérapeutique était majoritairement représenté par l'association artéméther-luméfantrine chez 139 patients suivi de l'atovoquone-proguanil chez 12 patients et artésunate chez 6 patients avant le relai oral.
Vingt-cinq patients (18 %) ont présenté un échec thérapeutique sous artemether luméfantrine lors du suivi in vivo : 12 à J14, 11 à J21 et 2 à J28. 8 patients n'avaient pas encore bénéficié de la mise sous primaquine lors de l’échec.
Conclusion |
Les échecs thérapeutiques observés ont été majoritairement tardifs sous l'association artéméther-luméfantrine. Des reviviscences précoces ne sont pas à exclure et soulève la nécessité d'accéder rapidement à la primaquine. D'autres études sont nécessaires sur le dosage médicamenteux pour mieux comprendre le phénomène de la clairance parasitaire de cette association.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 3 - N° 4S
P. S31 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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