PROPULS2A Study : évaluation du respect des recommandations OMS 2020 dans le traitement de l'histoplasmose chez les PVVIH - 13/12/24
Résumé |
Introduction |
L'histoplasmose est la première infection opportuniste chez la personne qui vit avec le VIH (PVVIH) en Amérique Latine. Sous sa forme disséminée, elle peut atteindre tous les organes. Son diagnostic reste difficile du fait de sa présentation clinique qui se confond avec celle de la tuberculose. Les recommandations OMS de 2020 préconisent de traiter les patients selon leur gravité. Les formes légères à modérées recevant un traitement oral d'emblée, tandis que les formes modérément sévères à sévères pourraient être traitées par amphotéricine B liposomale 3 mg/kg/j pendant 14 j suivi d'un traitement oral par itraconazole.
Objectif |
Évaluer le respect des recommandations OMS de 2020 dans le diagnostic et le traitement de l'histoplasmose chez le PVVIH dans le monde. Identifier les obstacles au respect des recommandations.
Méthode |
Auto-questionnaire anonyme en ligne adressé aux praticiens séniors biologistes et cliniciens en activité en 2023 dans des centres référents en infectiologie. Les questions destinées aux biologistes évaluent : (i) la disponibilité des Méthodes diagnostiques et leurs interprétations, (ii) les stratégies diagnostiques, (iii) l'interprétation des Résultats des tests antigéniques. Les questions destinées aux cliniciens évaluent : (a) la disponibilité du test antigénique et son interprétation, (b) les thérapeutiques disponibles, (c) le suivi des recommandations, (d) la nécessité ou non de clarifier les critères de sévérité de l'histoplasmose. Le questionnaire a été diffusé via les réseaux internationaux en infectiologie et via les listes de mails des auteurs d'articles Pubmed sur l'histoplasmose.
Résultats |
(préliminaires) En juin 2024, 18 praticiens internationaux âgés de 34 à 85 ans (dont 5 de Guyane et 2 du Brésil), dont 15 cliniciens et 3 biologistes (3 mycologues, 1 biologiste moléculaire). 2 des 3 biologistes déclarent ne pas avoir à disposition le test antigénique Histoplasma, 2 ont la PCR Histoplasma, 2 ont l'antigène galactomannane et aucun n'a à disposition le BD-glucan. Les cliniciens (12/15 infectiologues) déclarent suivre moins de 5 cas par an (n = 7), 5 à 10 cas par an (n = 3), ou 10 à 20 cas par an (n = 4). Plus de la moitié n'ont pas le test antigénique à disposition (n = 8/15), tandis que la majorité déclare que le test antigénique positif peut être suffisant pour faire le diagnostic (n = 9/15). La quasi-totalité s'accorde sur le fait qu'un test négatif n’élimine pas le diagnostic d'histoplasmose chez un PVVIH avec une clinique compatible. La majorité (n=10/15) trouvent suffisamment clairs les critères de sévérité définis par l'OMS. Concernant le traitement d'attaque de première intention, 1 clinicien sur 15 déclare ne pas avoir accès à l'amphotéricine B liposomale et que les fois où l'amphotéricine B déoxycholate est disponible, il l'utilise. Tous s'accordent sur l'itraconazole pour le traitement de consolidation. En cas de choix d'une alternative, le choix se porte sur le posaconazole (11/15) ou l'isavuconazole (7/15) majoritairement.
Conclusion |
Ces Résultats préliminaires montrent une hétérogénéité dans l'accès aux Méthodes diagnostiques et quant à leur interprétation (notamment test antigénique). L'accès au traitement semble disparate mais nécessite d’être évalué à la fin de la période de diffusion du questionnaire (septembre 2024).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 3 - N° 4S
P. S26-S27 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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