Analyse spatio-temporelle de l'incidence des infections sexuellement transmissibles en Guyane entre 2018 et 2020 - 13/12/24
Résumé |
Introduction |
La Guyane, de part des relations sexuelles plus précoces que dans l'hexagone, un moindre usage du préservatif, une fréquence élevée des rapports sexuels payés et du multipartenariat, a une population particulièrement à risque d'infections sexuellement transmissibles.
L'objectif principal de cette étude était de décrire la situation épidémiologique des IST (hépatites B et C, VIH, syphilis, chlamydia et gonocoque) en population générale sur le territoire de la Guyane, entre 2018 et 2020.
Matériel |
Il s'agit d'une étude épidémiologique rétrospective multicentrique.
Les bases de données proviennent de l'extraction des données de suivi courantes pour le dépistage des IST des patients du laboratoire du CH Cayenne, du laboratoire du CH Ouest Guyanais et du laboratoire Eurofins Biomnis, entre 2018 et 2020.
Les incidences standardisées sur l’âge ont été calculées à l’échelle de la Guyane puis selon les régions, en se basant sur les 4 intercommunalités de Guyane et en séparant la CCOG en le Haut-Maroni et le Bas-Maroni. Ces incidences ont ensuite permit de créer les cartes.
Résultats |
En comparaison des autres IST, il y a eu peu de tests pour les infections à chlamydia et gonocoque, mais le nombre de tests était en augmentation et a doublé entre 2018 et 2020, même si ces 2 IST restaient 2 fois moins recherchées que la syphilis, les hépatites B et C et le VIH.
C'est la chlamydiose et la syphilis qui avaient les taux d'incidences les plus élevés, avec une augmentation de l'incidence de la syphilis sur cette période.
Une différence territoriale est également à noter : les IST étant surtout présentes dans l'Est et l'Ouest de la Guyane. Si à l'Est l'incidence des IST semblait stable, elle était en accroissement dans l'Ouest pour la syphilis et des infections à chlamydia et à gonocoque.
Discussion |
Les données des laboratoires restent à interpréter prudemment puisque certains laboratoires n'ont pas communiqué les données.
Cette étude a permis de documenter la flambée de la syphilis en Guyane, et de mieux connaître l'incidence récente des IST.
La connaissance des spécificités régionales des IST va permettre de proposer des actions plus précises et adaptées selon les régions, pour maximiser leur efficacité.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 3 - N° 4S
P. S21 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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