Une explosion de syphilis qui concerne aussi les territoires isolés de la Guyane - 13/12/24
Résumé |
Introduction |
La Guyane fait face à une recrudescence importante de syphilis qui n’épargne pas les territoires couverts par les Centres délocalisés de prévention et de soin (CDPS) tant à l'ouest qu’à l'est. C'est un problème majeur de santé publique, en particulier du fait des risques de syphilis congénitales.
Méthode |
L'objectif principal de ce travail est de décrire les patients ayant eu un diagnostic de syphilis entre le 1er janvier 2022 et le 31 décembre 2024 dans un des 3 hôpitaux de proximité ou des 13 CDPS. L'objectif secondaire est d’évaluer leur parcours de soin et leur devenir.
Une extraction de toutes les consultations codées syphilis dans le CIM 10 a été réalisée à partir du logiciel de suivi médical SISV2. Les données ont été analysées sur Excel.
Résultats |
Au total, 162 patients différents ont consulté au moins une fois pour ce motif sur notre période d’étude, dont 40 personnes plusieurs fois et 6 à distance (à plus de 6 mois). Les personnes ont été pris en charge principalement par les généralistes (n = 134) mais également par les sage-femmes (n = 11) et les infectiologues (n = 16, en présentiel ou dans le cadre d'avis). Entre 2022 et 2023, le nombre de patients a doublé (n = 114 vs 56). Le sex ratio était de 0,6. La moyenne d’âge était de 31,3 ans (0-85) sans différence selon le sexe. 16 mineurs étaient concernés, dont 3 garçons de moins de 2 ans pour une suspicion de syphilis congénitale dont 1 confirmé. Les diagnostics ont été posés principalement à l'ouest, à Maripasoula (n = 43), Apatou (n = 34) et Grand Santi (n = 28). Mais l'est du territoire n'est pas épargné, en particulier Saint Georges de l'Oyapock, n = 27).
Discussion |
Les caractéristiques sociaux et médicaux des patients ainsi que les parcours de soins sont en cours d'analyse.
Face à cette explosion de cas de syphilis, le diagnostic et le traitement rapide des patients mais également de leur (s) partenaire (s) sont des enjeux majeurs, en particulier pour ces populations mobiles, précaires et parfois éloignés du soin. L'accès aux TROD syphilis, l'apport des médiateurs et des équipes mobiles de santé publique pour rechercher les perdus de vue mais également l'amélioration de l’éducation en santé sexuel sont des leviers importants pour espérer juguler cette épidémie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 3 - N° 4S
P. S14 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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