Cas de rechute après prise de primaquine dans le cadre de l’éradication des hypnozoïtes analyse des données brutes observées au cours du suivi infectiologique - 13/12/24
Résumé |
Introduction |
Avec le regain de cas d'infections palustre depuis le dernier trimestre 2023, il a été observé de cas de reviviscences survenant précocement en Guyane après un traitement d’éradication des hypnozoïtes. Le traitement recommandé en Guyane est de 30 mg en une prise pendant 14 jours, à initier dès que possible, après obtention du résultat du dosage de Glucose-6-phosphtate-deshydrogénase.
Méthodologie |
Il s'agit d'une étude descriptive s’étalant sur 8 mois allant du 1er octobre 2023 au 31 mai 2024 portant sur l'ensemble de patients vus en consultation UMIT dans le cadre de la demande de primaquine à la PUI de Cayenne. Ont été inclus, tous les patients ayant présenté une rechute d'accès palustre après une prise complète d'une dotation de primaquine sur 14 jours. Ont été exclus, les patients ayant présenté un épisode d'accès palustre avant ou pendant la prise de primaquine. Un recueil d'information a été réalisé à l'interrogatoire portant sur le lieu d'exposition avant et après primaquine, les modalités de prises de primaquine avec ou sans repas ou notion de consommation concomitante d'alcool.
Résultats |
Durant la période d’étude, 242 demandes de primaquine ont été enregistrées et délivrées dont 37 patients ont présenté une rechute d'accès palustre après la prise complète de primaquine pendant 14 jours. Le traitement de l'accès palustre des 37 patients a été majoritairement dominé par l'association artéméther/luméfantrine chez 27 patients, suivie de l'atovoquone-proguanil chez 10 patients. Les 37 patients avaient tous un taux de G6PD normal. Aucun effet secondaire n'a non plus été retrouvé. Sur les 37 patient, 19, 15 et 3 patients ont présenté respectivement 1, 2 et 3 épisodes de reviviscence après la fin d'un nouveau traitement d’éradication par primaquine sur la période de suivi. Sur les éventuelles raisons expliquant les rechutes, on retrouve 7 retours en zone d'exposition retrouvés lors de leur premier accès palustre, 3 avec notion de prise inadaptée du primaquine, 11 patients avec notion de consommation d'alcool pendant la prise de primaquine. On retrouve par contre 16 patients sans explications évidente pouvant expliquer la rechute de l'accès palustre après a prise de primaquine.
Conclusion |
Cette étude observationnelle est la première du genre à décrire de rechute de l'accès palustre. D'autres études complémentaires sur le dosage médicamenteux et moléculaire pour permettre une meilleure explication du phénomène sont nécessaires dans un contexte de cure d'accès radical par un traitement autre que la chloroquine.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 3 - N° 4S
P. S11 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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