Rôles du chirurgien dans la prise en charge multidisciplinaire des métastases du squelette appendiculaire et du rachis - 11/12/24


Résumé |
La survenue d'une métastase du squelette appendiculaire ou du rachis, issue d'une tumeur solide, compromet la qualité de vie du patient par la douleur et la fragilité osseuse d'autant qu'elle siège sur un os long ou le rachis exposant à un risque de fracture pathologique ou de paraplégie. La prise en charge des métastases osseuses ne se conçoit que dans le cadre d'une réflexion interactive et collégiale, au sein d'une réunion de concertation pluridisciplinaire dédiée, pour établir et appliquer rapidement une stratégie thérapeutique à la fois générale et locale. Les intervenants incontournables sont l'oncologue (adressage des patients, traitement général anticancéreux évolutif de la tumeur primitive et antiostéoclastique), le radiothérapeute (gestion exclusive des os non portants, irradiation adjuvante postopératoire), le radiologue interventionnel (gestes percutanés de contrôle local et de renforcement mécanique) et l'oncochirurgien. En s'appuyant sur l'expérience des auteurs et sur une littérature volontairement sélectionnée aux articles les plus récents, ces lignes sont focalisées sur le rôle de l'onco-orthopédiste dans la stratégie globale de traitement des sites métastatiques des os longs (humérus, fémur principalement), de l'anneau pelvien et du rachis. Axée sur une exploration tomodensitométrique complète, sur proposition de l'oncologue référent, la prise en charge d'un site métastatique algique, évolutif ou préfracturaire est envisagée. Elle repose sur le radiologue interventionnel, le radiothérapeute et l'onco-orthopédiste avec pour idées maîtresses de privilégier un geste préventif et d'éviter une dégradation mécanique rendant impossible tout geste de reconstruction. Au squelette appendiculaire, les principaux gestes opératoires sont l'enclouage centromédullaire, les plaques latérocorticales avec cimentoplastie de comblement et les arthroplasties cimentées conventionnelles ou modulaires. Au rachis, ce sont la décompression postérieure des structures neurologiques (moelle épinière et/ou queue-de-cheval) pour des raisons de simplicité et de morbidité moins importante, plus ou moins associée à une stabilisation postérieure par vis pédiculaires et tiges. Selon le degré d'atteinte du corps vertébral, un renforcement de la colonne antérieure par diverses méthodes plus ou moins invasives (cimentoplastie, corporectomie ± cage ou greffe et plaque antérieure, etc.) peut s'avérer nécessaire. L'irradiation adjuvante du site opéré améliore le contrôle local tumoral.
Mots-clés : Métastase rachidienne, Métastase squelettique appendiculaire, Fracture pathologique, Tumeurs solides ostéophiles
Plan
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