Réduire la contrainte en psychiatrie - 10/12/24
Résumé |
L'usage de l'isolement reste fréquent dans les établissements de soins en santé mentale. Pourtant, il n'est pas une mesure thérapeutique et son recours n'est pas dénué de risques, tant physiques que psychiques. Lutter contre la coercition n'est pas s'opposer à la psychiatrie. Faire évoluer les soins vers une coercition minimale revient à engager l'ensemble des acteurs et organisateurs des soins, se saisir du concept de prévention des risques d'agitation et mettre au centre l'individu dans la prise en charge. Cet article a vocation de proposer une mise en lumière de l'apport de différentes stratégies susceptibles de réduire l'usage de l'isolement mais aussi de la contention. Les différentes parties sont abordées suivant un principe d'échelle, des stratégies aux vastes portées à celles qui entrent dans le caractère plus intime des interactions entre un soignant et un soigné. De l'impact des plans politicolégislatifs au principe d'alliance thérapeutique, nous avons aussi porté notre attention sur l'environnement des soins, la formation et la composition des équipes soignantes, ainsi que sur l'implémentation de différents outils qui semblent prévenir l'usage de mesures coercitives. Sans surprise, une stratégie isolée possède une efficacité limitée. L'alignement de l'ensemble des stratégies est nécessaire pour conduire à une diminution significative de ces pratiques. Cette démarche s'intègre dans la perspective de contribuer à l'établissement de soins plus respectueux de la dignité humaine et du respect des libertés fondamentales.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Psychiatrie, Isolement, Soins sans consentement, Contrainte, Coercition, Mesures coercitives
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