Les pratiques des médecins généralistes parisiens dans la prise en charge des patientes enceintes en situation de précarité en médecine de ville : une étude qualitative - 07/12/24
Practices of general practitioners in the follow-up of precarious pregnant patients: A qualitative study
Résumé |
Objectif |
Les conditions socioéconomiques comptent parmi les déterminants majeurs de la santé des femmes enceintes. Les généralistes, premiers interlocuteurs de ces patientes et futurs médecins de l’enfant à naître, les prennent en charge ou les orientent. Leurs pratiques médicales et sociales dans ce cadre demeurent méconnues. L’objectif de cette enquête de pratiques est de comprendre quelles logiques et référentiels sous-tendent l’identification et les prises en charge des femmes en situation de précarités enceintes par les généralistes.
Méthode |
Il s’agit d’une étude qualitative basée sur des entretiens semi-directifs, menée dans le cadre d’une thèse d’exercice en médecine générale. Des généralistes réalisant des consultations de suivi de grossesse en ville ont été sollicités via des réseaux de médecins, puis selon la méthode dite « respondent driven sampling ». Une fois retranscrits, les entretiens ont fait l’objet d’une analyse thématique selon la méthode inductive de la théorisation ancrée.
Résultats |
Douze entretiens ont été conduits. La saturation a été obtenue au 10e. Les thèmes transversaux explorés étaient la difficulté à l’identification de la précarité, le ressenti des médecins face à ces patientes, leur prise en charge en ambulatoire ainsi que la formation et les ressources des médecins.
Conclusion |
La définition de la précarité par les médecins généralistes est directement liée à leurs propres représentations de cette notion. Ils travaillent en réseaux formels ou informels pour ne pas s’isoler dans des prises en charge qu’ils décrivent comme complexes. Ils ressentent un manque de formation et de connaissances relatives à l’accompagnement de ces patientes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Objective |
Socio-economic conditions are one of the critical factors of the health of pregnant women. However, precariousness remains poorly defined and detected by general practitioners because too few tools adapted to private practice are available. General practitioners, as the first point of contact for these patients and often the future doctors of the children to come, take charge of them or refer them to other practitioners. Their medical and social practices in this context are mostly undocumented. The purpose of this practice survey is to understand the underlying rationale and frame of reference according to which GPs identify precarious pregnant women and the way they take care of them.
Method |
This is a qualitative study based on semi-structured interviews. They were thematically analyzed using the inductive method of grounded theorizing. Private general practitioners carrying out pregnancy follow-ups were enrolled via GP networks and then sampled according to the “respondent driven sampling”.
Results |
Twelve interviews were conducted between September 2020 and April 2021. The analysis led to explore 6 main themes, poverty identification, feelings about it, the care of precarious women and the attitude, resources and training of the GPs.
Conclusion |
The definition of precariousness by GPs is directly linked to their own representation of it. They work in formal or informal networks to avoid being isolated in the care that they describe as complex. They feel the need for suitable training and information related to the support of these patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Précarité, Grossesse, Médecine générale, Qualitatif
Keywords : Poverty, Pregnancy, General practice, Qualitative
Plan
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