Aortites - 07/12/24
Aortitis
Résumé |
L’aortite est une entité pathologique rare dont la prévalence est inconnue. Les aortites primitives touchent principalement l’aorte thoracique. Elles sont le plus souvent diagnostiquées en imagerie sur une fixation du 18-FDG de grade III de la paroi de l’aorte à la TEP, ou par un épaississement circonférentiel>2,2mm à la TDM ou en IRM avec une prise de contraste au temps tardif. Plus rarement, l’aortite est prouvée histologiquement comme dans certains cas d’aortites cliniquement isolées où l’aortite est découverte après une chirurgie programmée d’anévrisme aortique ou lors d’une chirurgie de dissection aortique. Les types histologiques les plus fréquents sont : granulomateux/à cellules géantes ou lymphoplasmocytaires. Les signes cliniques associés aux aortites sont souvent non spécifiques, asthénie, fièvre, toux sèche, douleurs thoraciques, dorsales, lombaires ou abdominales. Les aortites peuvent être réparties dans différents cadres étiologiques : les aortites primitives qui regroupent les vascularites avec un tropisme préférentiel ou exclusif pour la paroi de l’aorte, les aortites secondaires aux maladies de systèmes ou iatrogènes, et les aortites infectieuses. Les principales étiologies des aortites primitives sont l’artérite à cellules géantes (ACG), l’artérite de Takayasu (AT) ou les aortites cliniquement isolées. Les aortites secondaires aux maladies de systèmes sont observées au cours de la polychondrite atrophiante, du lupus systémique ou des rhumatismes inflammatoires comme la spondylarthropathie ou la polyarthrite rhumatoïde. Au cours de l’ACG comme de l’AT, l’aortite est un facteur péjoratif, caractérisée par des risques plus élevés de rechute, de complications cardiovasculaires et une mortalité augmentée. La prise en charge des aortites est insuffisamment codifiée, elle repose sur le contrôle des facteurs de risques cardiovasculaires avec une surveillance particulière de la pression artérielle et du LDL cholestérol, et d’autre part, sur la corticothérapie et les immunosuppresseurs dont l’usage dépendra de la maladie associée à l’aortite, de la gravité initiale et des comorbidités.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Aortitis is a rare disease entity of unknown prevalence. Primary aortitis mainly affects the thoracic aorta. They are most often diagnosed on imaging by grade III 18-FDG uptake of the aortic wall on PET, or by circumferential thickening>2.2mm on CT or MRI with late-stage contrast. More rarely, aortitis is histologically proven, as in some cases of clinically isolated aortitis discovered after planned aortic aneurysm surgery or during aortic dissection surgery. The most common histological types are granulomatous/giant cell or lymphoplasmacytic. Clinical signs associated with aortitis are often non-specific: asthenia, fever, dry cough, chest, back, lumbar or abdominal pain. Aortitis can be divided into different etiological categories: primary aortitis, which includes vasculitis with a preferential or exclusive tropism for the aortic wall, aortitis secondary to systemic or iatrogenic diseases, and infectious aortitis. The main etiologies of primary aortitis are giant cell arteritis (GCA), Takayasu arteritis (TA) or clinically isolated aortitis. Aortitis secondary to systemic diseases is seen in atrophying polychondritis, systemic lupus and inflammatory rheumatic diseases such as spondyloarthropathy and rheumatoid arthritis. In both ACG and AT, aortitis is a negative factor, characterized by a higher risk of relapse, cardiovascular complications and increased mortality. The management of aortitis is insufficiently codified, and relies on the control of cardiovascular risk factors, with particular monitoring of blood pressure and LDL cholesterol, and on corticosteroid therapy and immunosuppressive drugs, the use of which will depend on the disease associated with the aortitis, the initial severity and comorbidities.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Aortite, Artérite à cellules géantes, Aortite cliniquement isolée, Artérite de Takayasu, Anévrisme aortique, Dissection aortique
Keywords : Aortitis, Giant cell arteritis, Clinically isolated aortitis, Takayasu arteritis, Aortic aneurysm, Aortic dissection
Plan
Vol 45 - N° 12
P. 767-775 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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