L'incontinence - 18/06/08
Marjolaine Biamonti : consultante en formation et illustratrice
L’incontinence a longtemps été associée à l’ultime étape de la vie alors que dans nos pays occidentaux, cette affection concerne près de 5 % de la population avec un pic de prévalence entre 45 et 60 ans chez les femmes.\nElles sont particulièrement atteintes puisque leur périnée, moins résistant, est davantage fragilisé par les accouchements.\nFace à ces « maladies de femmes », le fatalisme est longtemps resté la règle : « Ma mère, ma grand-mère avaient déjà ça ! » Mais à cette époque, le choix des thérapeutiques était alors très restreint. En cas de prolapsus, cette « descente d’organe » redoutée des femmes, les interventions chirurgicales n’étaient pas toujours efficaces à long terme, tandis que l’utilisation d’un pessaire, anneau vaginal enserrant le col utérin, permettait de maintenir temporairement les organes en place. Cette méthode ancestrale réduisait parfois les fuites urinaires et l’inconfort infligé par le prolapsus. Quant aux hommes, ils soufrent plus tardivement de troubles mictionnels puisque 20 % d’entre eux ont des problèmes à 80 ans, contre 5 % avant 60 ans. Les fuites qui traduisent généralement une instabilité vésicale risquent également de survenir à la suite d’interventions chirurgicales sur la prostate. Enfin, les hommes craignent toujours que les traitements viennent altérer leur sexualité ou leur virilité.
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Vol 2006 - N° 0075
P. 15-25 - mai 2003 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.