À lire sans aucune modération !\nCe dossier aide à ouvrir les yeux sur une drogue qui, populairement, n’en est pas une : l’alcool.\nL’alcool tue, il est associé à plus de 30 % des accidents mortels de la circulation, à 20 % des accidents domestiques, à 15 % des accidents du travail et à 5 % des accidents du sport. Dans la majorité des cas, leurs auteurs ne sont pas alcooliques chroniques, ils ont simplement « bu un verre de trop ». Ce constat s’alourdit quand les consommateurs d’alcool associent une autre drogue comme le cannabis, la cocaïne ou encore l’ecstasy, phénomène qui touche plus particulièrement les jeunes.\nDe toute évidence, les Français n’ont pas encore pris pleinement conscience de ce fléau et cette tolérance à l’alcool, à l’origine de la majorité des toxicomanies, culturellement admise et dont les conséquences sont dramatiques, contraste avec la sévérité déployée pour réprimer l’usage du cannabis par exemple. \nL’alcoolisme doit être combattu sans faiblesse, des vies sont en danger. Il convient d’informer sans cesse sur les trois étapes qui, en matière d’usage de tous les toxiques et stimulants, jalonnent le parcours du consommateur : l’usage, l’abus, la dépendance. La première est une affaire personnelle, la dernière concerne la société toute entière.\nNous allons essayer, dans ce dossier, d’apporter un maximum d’éléments qui permettront d’y voir un peu plus clair sur la drogue-alcool, afin de pouvoir contribuer, en tant que personnel de santé, à une prévention adaptée.

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Vol 2004 - N° 0061

P. 31-40 - mai 2003 Retour au numéro

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