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Reste-t-il une place pour le protoxyde d’azote en anesthésie ? - 30/11/24

Nitrous oxide in anesthesia: Is there still a place?

Doi : 10.1016/j.anrea.2024.03.025 
Chloé Allary 1, , Sonia Delaporte-Cerceau 2
1 Toulouse Universitary Hospital, Pediatric Anesthesiology Department, Toulouse, France 
2 AP–HP, Sorbonne University, CHU d’Armand-Trousseau, Department of Anesthesiology, Paris, France 

Chloé Allary, Toulouse Universitary Hospital, CHU de Toulouse, Pediatric Anesthesiology Department, Toulouse, France.Toulouse Universitary Hospital, CHU de Toulouse, Pediatric Anesthesiology DepartmentToulouseFrance

Résumé

Le protoxyde d’azote (N2O) est le plus vieux médicament anesthésiant. Malgré son faible pouvoir anesthésiant et ses effets émétiques, ses propriétés antalgiques, anti-hyperalgésiques et anxiolytiques, sa cinétique rapide, sa facilité d’administration, son acceptation aisée par les patients, lui ont conféré une place dans la pharmacopée tant au bloc que hors bloc. Cependant, son utilisation a drastiquement diminué ces dernières années, conjointement à l’apparition de nouvelles molécules et à la prise de conscience de son coût écologique. Effectivement, avec une durée de vie moyenne de 116 ans dans l’atmosphère, un potentiel de réchauffement global de 265, et un potentiel de déplétion ozonique de 0,017, il est désormais le 3e gaz à effet de serre et la principale substance appauvrissant la couche d’ozone. Le N2O médical représente 1 % de la pollution liée au système de santé en Europe. L’utilisation du N2O doit donc être réfléchie dans un projet global d’éco-conception des soins et de décarbonation de la santé. Bien qu’il garde des indications rares et électives, comme une aide à l’accouchement ou la réalisation de gestes courts et douloureux, notamment en pédiatrie, son utilisation doit être raisonnée, et les alternatives favorisées. Une restriction d’utilisation, un personnel formé à son usage, et une lutte contre les fuites sont des éléments clés de la réduction de son impact environnemental. Le démontage des cadres de N2O au profit de l’utilisation de bouteilles branchées sur le respirateur si nécessaire, et la construction de nouveaux blocs sans protoxyde d’azote, sont actuellement les recommandations à promouvoir en pratique courante.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Nitrous oxide (N2O) is the oldest anesthetic drug. Despite its low anaesthetizing power and emetic effects, its analgesic, anti-hyperalgesic and anxiolytic properties, rapid kinetics, ease of administration and acceptance by patients have earned it a place in the pharmacopoeia both in and out of the OR. However, its use has declined drastically in recent years, in tandem with the emergence of new molecules and awareness of its ecological cost. With a lifetime of 116 years in the atmosphere, a global warming potential of 265, and an ozone depletion potential of 0.017, it is now the 3rd largest greenhouse gas and the main ozone-depleting substance. Medical N2O accounts for 1% of healthcare-related pollution in Europe. The use of N2O must therefore be considered as part of an overall project to eco-design healthcare and decarbonize the healthcare sector. Although it still has rare and elective indications, such as assisting in childbirth or performing short, painful procedures particularly in paediatrics, its use must be rationalized, and alternatives encouraged. Restricting its use, training staff in its use, and combating leaks are key elements in reducing its environmental impact. The dismantling of N2O pipelines in favor of cylinders connected to the respirator if necessary, and the construction of nitrous oxide-free OR are the currently recommended by the SFAR.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Protoxyde d’azote, Empreinte carbone, Appauvrissement de la couche d’ozone, Déchets, Anesthésie générale, Durabilité

Keywords : Nitrous oxide, Carbon footprint, Ozone depletion, Waste, General anesthesia, Sustainability


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Vol 10 - N° 5-6

P. 407-412 - décembre 2024 Retour au numéro
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  • Les infirmiers et aides-soignants de réanimation et leurs connaissances et perceptions de la fin de vie
  • Matthieu Le Dorze, Julien Carretier, Thomas Gonçalves, Mathilde Profumo, Yann Le Guen, Claire Fazilleau, Comité infirmier de réanimation de la Société française d’anesthésie-réanimation

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