Thromboses veineuses de siège atypique : particularités cliniques et étiologiques - 28/11/24
Résumé |
Introduction |
Les thromboses veineuses (TV) de siège atypique regroupent habituellement les thromboses veineuses des membres supérieurs, les thromboses veineuses digestives et les thromboses veineuses cérébrales. Ces localisations, bien que plus rares que celles des membres inférieurs, nécessitent une enquête étiologique minutieuse et exhaustive afin d’éviter les récidives. Notre objectif est de déterminer les particularités cliniques, étiologiques, et thérapeutiques des patients avec des TV de siège atypique.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 40 cas de thromboses veineuses de siège atypique, hospitalisés dans le service de médecine interne sur une période de deux années [2022–2023].
Résultats |
Au total, 40 cas de thromboses veineuses de localisation atypique, il s’agissait de 24 femmes et de 16 hommes, l’âge moyen était de 45,5 ans [25–77] ans. Le siège de la TV était comme suit : veines cérébrales (20 cas), veine porte (8 cas), veine jugulaire (6 cas), syndrome de Budd-Chiari (2 cas), veines rénales (1 cas), veines ovariennes (1 cas), veine colique (1 cas), veines sous Clavière (1 cas). L’association de deux localisations ou plus a été observée chez quatre de nos patients. La thrombose veineuse était survenue en post-partum (2 cas), en post-césarienne (1 cas), au cours de la grossesse (1 cas), après un traumatisme (2 cas), une forte intoxication tabagique a été noté chez (4 cas),et une prise de contraception (5 cas). L’enquête étiologique a révélé un syndrome des antiphospholipides (1 cas), un déficit en protéine C et S (1 cas), une cardiomyopathie dilatée (1 cas), un traumatisme local (2 cas), maladie inflammatoire chronique de l’intestin (3 cas) [maladie de Crohn (2 cas) et RCUH (1 cas)], une hyperhomocystéinémie (4 cas), une infection ORL (2 cas), une cirrhose (1 cas), une hypofibrinogénémie (1 cas), un syndrome myéloproléfératif (1 cas) et une cause néoplasique (3 cas) : il s’agissait d’un cancer pulmonaire, sarcome d’Ewing, et d’un thymome invasif. Trente-huit patients ont reçu un traitement par HBPM, 1 patient par AOD et 1 cas était déjà sous AVK. un relais par les antivitamines K était prescrit chez 31 patients,05 sont restés sous HBPM, et 4 traités par la suite par AOD.
Conclusion |
Les thromboses de siège atypique représentent une affection peu fréquente qui nécessite une exploration et une prise en charge adéquate, car elle peut être révélatrice d’une pathologie grave, qui peut engager le pronostic vital et fonctionnel d’une part et être source de récidive d’une autre part.
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Vol 45 - N° S2
P. A569-A570 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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