Effet de l’éducation thérapeutique des patients sur l’activité de la polyarthrite rhumatoïde - 28/11/24
Résumé |
Introduction |
La gestion des maladies chroniques, comme la polyarthrite rhumatoïde (PR), pose un défi constant pour les patients, demandant une implication active dans leur propre prise en charge. Pour répondre à ce besoin, l’American College of Rheumatology (ACR) et l’European League Against Rheumatism (EULAR) ont inclus l’éducation thérapeutique du patient (ETP) dans les recommandations pour la prise en charge de la PR. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact d’un programme d’ETP sur l’activité de la PR.
Patients et méthodes |
Nous avons mené une étude prospective sur des patients atteints de PR sous biothérapies, recrutés au sein de l’EPS Charles Nicolle de Tunis. Des séances d’ETP se sont déroulées sous forme d’ateliers collectifs, incluant 4 à 6 patients, portant sur leurs connaissances par rapport aux traitements biologiques. Une évaluation clinicobiologique a été faite initialement (T0) puis après 3 mois du programme (T3) d’ETP. Les paramètres étudiés comprenaient : le nombre d’articulations douloureuses (NAD), le nombre d’articulations tuméfiées (NAT), la durée de la raideur matinale, le nombre de réveils nocturnes, l’échelle visuelle analogique de la douleur (EVA), la protéine C réactive (CRP) et le Disease Activity Score (DAS28-CRP)
Résultats |
L’étude a inclus 52 patients atteints de PR sous biothérapies, avec un sexe-ratio de 0,33 (13 hommes pour 39 femmes). L’âge moyen était de 54,63 ans, avec des extrêmes allant de 20 à 78 ans. La durée moyenne de la maladie était de 6,44±2,94 ans. Les biothérapies utilisées étaient : les anti-TNF alpha anti-TNF alpha (certolizumab (15 patients), infliximab (9 patients), adalimumab (6 patients), étanercept (4 patients), golimumab (1 patient)), l’anti-CD-20 (10 patients) et l’anti-IL6 (7 patients). Après trois mois du programme d’ETP, les résultats ont montré : une réduction significative de l’EVA douleur de 2,48/10 (p<0,001), une diminution significative de la durée de la raideur matinale de 22,9minutes (p=0,002), une réduction significative du nombre de réveils nocturnes de 0,69 fois par nuit (p=0,01), une baisse du NAD de 5,88 (p<0,001) et une baisse significative du score DAS28-CRP de 0,78 (p=0,001). Il n’y a pas eu de modification significative du NAT et de la CRP.
Conclusion |
Les résultats de notre étude confirment l’importance de l’ETP dans la prise en charge des personnes atteintes de PR sous biothérapies. Cela démontre la nécessité de promouvoir et d’étendre les programmes d’ETP pour améliorer la qualité de vie et le bien-être des patients tout au long de leur parcours de soins.
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Vol 45 - N° S2
P. A550 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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