Attitudes pratiques et prise en charge thérapeutique de la sarcopénie : enquête auprès des rhumatologues tunisiens - 26/11/24
Résumé |
Introduction |
Bien qu’elle représente un problème de santé publique en raison de son incidence croissante et de la morbi-mortalité qu’elle entraîne, la prise en charge de la sarcopénie en rhumatologie demeure insuffisante. Notre objectif était alors d’évaluer les attitudes, pratiques et approches thérapeutiques adoptées par les rhumatologues (RTO) dans la gestion de la sarcopénie.
Matériels et méthodes |
Un questionnaire a été mené en avril 2024, créé via Google form et diffusé sur les réseaux sociaux, comportant 13 questions, huit sur les caractéristiques épidémiologique et académique des médecins, et cinq sur la conduite pratique et thérapeutique des RTO concernant la sarcopénie.
Résultats |
Nous avons inclus 96 RTO qui étaient majoritairement de sexe féminin (88,5 %). L’âge moyen des médecins était de 36,9 ans [25–70] et la durée moyenne d’exercice était de 10,1±10,7 ans. Les RTO étaient répartis comme suit : un professeur, deux maîtres de conférences agrégés, 17 assistants hospitalo-universitaires, 10 médecins de la santé publique, 21 médecins libéraux et 45 résidents. Quatre-vingt-neuf médecins (92,7 %) ont rapporté ne pas avoir suivi une formation en gériatrie. Parmi les médecins interrogés, 20,8 % ont dépisté cette affection au cours des six derniers mois. Le nombre de patients dépistés était<à trois dans 50 % des cas, entre trois et cinq dans 12,5 % des cas, entre cinq et 10 dans 16,7 % des cas et>à 10 dans 20,8 % des cas. Concernant les moyens de prise en charge (PEC) de la sarcopénie, 96,9 % des RTO ont opté pour l’exercice physique, 85,4 % pour les interventions nutritionnelles et 14,6 % pour les moyens pharmacologiques. Les exercices physiques contre résistance ont été recommandés dans 75 % des cas, les exercices en aérobie dans 52,1 % et les exercices de proprioception dans 50 % des cas. Quant aux interventions nutritionnelles les plus conseillées, on a retrouvé : la supplémentation en protéine, en vitamine D et en calcium dans 92,7 %, 46,9 % et 30,2 %, respectivement. Les RTO qui ont dépisté une sarcopénie, étaient plus âgés (43±15,9 vs 35±10,7 ; p=0,009) et avaient plus d’expérience (14,9±12,6 vs 8,8±9,8 ; p=0,023). Cependant, il n’y avait pas de différence concernant le dépistage entre les résidents et les RTO diplômés (p=0,23), ni entre le secteur public ou le secteur privé (p=0,08) ni avec la formation en gériatrie (p=0,6).
Conclusion |
Dans notre étude, uniquement 29 % des RTO ont dépisté une sarcopénie, ils étaient les plus âgés et les plus expérimentés. Malgré ce faible taux de dépistage, les connaissances des RTO sur la PEC de cette pathologie sont bonnes.
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Vol 91 - N° S1
P. A84 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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