L’influence de l’activité physique sur l’estime de soi chez les adultes atteints d’arthrite juvénile idiopathique - 26/11/24

Résumé |
Introduction |
L’arthrite juvénile idiopathique (AJI) est un groupe de maladies rhumatismales, qui commence avant l’âge de 16 ans. Avec l’amélioration du traitement, les facteurs à long terme influençant la qualité de vie doivent être pris en compte dans les soins prodigués aux patients atteints d’AJI. Notre objectif était de comparer la composition corporelle, le niveau d’activité physique et l’estime de soi de patients adultes atteints d’AJI avec un groupe témoin (GT).
Patients et méthodes |
Il s’agit une étude transversale descriptive menée dans le service de rhumatologie de Monastir, Tunisie. Les niveaux d’activité physique ont été analysés à l’aide de la version courte du questionnaire international sur l’activité physique (IPAQ). Les données sur la composition corporelle ont été recueillies (poids, taille et BMI). L’échelle d’estime de soi de Rosenberg a été utilisée pour évaluer les attitudes et les sentiments positifs et négatifs à l’égard de soi-même, plus le score est bas, plus l’estime de soi est élevée. Pour l’analyse statistique des données, le logiciel IBM SPSS a été utilisé avec un indice de signification de p<0,05.
Résultats |
Nous avons inclus 68 personnes âgées de plus de 18 ans, 26 atteintes d’AJI et 42 personnes en bonne santé. Nous avons noté une prédominance féminine, 19 femmes (73,1 %) dans l’AJI et 27 (64,2 %) dans le GT. Nous n’avons pas trouvé une différence significative entre l’âge des groupes (29,39±7,6 vs 31,1±3,1, p=0,27). Le GT présentait une taille et un poids plus élevés (161,2cm±7,3 vs 168,7cm±6,4, p<0,02 ; 62,11kg±11,21 vs 71,23kg±7,24, p=0,04, respectivement), mais aucune différence dans l’indice de masse corporelle (IMC) n’a été observée (21,32±5,1 vs 25,13±3,28, p=0,42). L’estime de soi des patients atteints d’AJI était plus faible que celle du groupe témoin (22,1±2,4 contre 17,376±2,8, p=0,01). Dans les classifications IPAQ, les patients atteints d’AJI ont été classés comme moins actifs physiquement que le groupe témoin (4,74 % contre 21,45 %, p=0,03), moins actifs de manière irrégulière (7,34 % contre 31,42 %, p=0,02) et plus sédentaires (59,33 % contre 16,47 %, p<0,001).
Conclusion |
La faible pratique d’activités physiques par les patients atteints d’AJI semble influencer directement leur estime de soi. Ces patients devraient être encouragés à augmenter leur activité physique dès leur plus jeune âge par une équipe de soins de santé multiprofessionnelle afin d’améliorer leur qualité de vie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 91 - N° S1
P. A74 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?