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Facteurs prédictifs de rechutes après l’arrêt des traitements chez les enfants présentant une AJI inactive sous b/ts-DMARDs : étude de cohorte rétrospective - 26/11/24

Doi : 10.1016/j.rhum.2024.10.363 
V. Jallot 1, , P. Dusser 1, V. Hentgen 2, S. Cavelot 2, I. Koné-Paut 1
1 Rhumatologie pédiatrique, CHU de Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre 
2 Immunologie pédiatrique, centre hospitalier de Versailles, Le Chesnay 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les modalités d’arrêt des traitements biologiques chez les patients atteints d’AJI en rémission sous traitement sont encore non consensuelles. À ce jour, il n’existe que quelques articles sur la meilleure façon d’arrêter les b/ts-DMARDs. L’objectif de l’étude est d’identifier des facteurs prédictifs de rechute après l’arrêt du b/ts-DMARD chez des patients atteints d’AJI en rémission sous traitement.

Matériels et méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective de patients atteints d’AJI qui répondaient aux critères de l’ILAR et qui ont arrêté leur b/ts-DMARD entre 2000 et 2023 dans des hôpitaux français. Les données utilisées sont issues de la cohorte JIR, un registre international multicentrique créé en 2013. La définition de la rémission était basée sur les critères de Wallace. Le critère d’évaluation principal a été défini comme l’absence ou la présence d’une rechute dans l’année suivant l’arrêt du traitement par b/ts-DMARD pour rémission. Une rechute a été définie comme le fait de ne plus remplir les critères de rémission dans l’année suivant l’arrêt du traitement par b-DMARD.

Résultats

Dans deux centres principaux, 697 patients ont été traités pour une AJI pendant la période de l’étude. Cent quinze d’entre eux (16,5 %) répondaient aux critères d’inclusion (23,8 % oligo-JIA, 23,1 % poly-JIA, 14,6 % pso-JIA, 22,3 % ERA, et 16,2 % so-JIA). Cent trente arrêts de traitement ont été analysés : 70,8 % étaient des filles, avec un âge médian de 5,3 ans au moment du diagnostic. Les patients ont reçu de l’anakinra, du canakinumab, du tocilizumab, de l’étanercept, de l’adalimumab, de l’infliximab ou du baricitinib. Tous ont interrompu leur traitement après une durée médiane de 2,6 ans sous b/ts-DMARD. Au total, 56,2 % d’entre eux ont présenté une rechute dans l’année qui a suivi l’arrêt du traitement (le taux de rechute le plus élevé a été enregistré dans le groupe psoriasis avec un taux de 89,5 %, le plus faible dans le groupe AJI systémique avec un taux de 33,3 %). Des anticorps antinucléaires positifs au moment du diagnostic semblaient fortement associés à une plus grande probabilité de rechute (p<0,05) ; au contraire, une longue rémission prolongée sous traitement avant l’arrêt du b/ts-DMARD était un facteur prédictif indépendant d’une diminution du risque de rechute.

Discussion

De nombreux travaux sont en cours afin de créer une nouvelle classification de l’AJI. La dernière révision (PRINTO) ne faisant actuellement pas l’objet d’un consensus. Les études sur les facteurs prédictifs pourraient contribuer aux nouvelles classifications et à l’élaboration de protocoles de suivi corrélés à la probabilité de rechute.

Conclusion

Les données de cette cohorte ont montré 56 % de rechutes dans l’année suivant l’arrêt des b/ts-DMARD. Les patients atteints d’AJI systémique semblent présenter un plus faible risque de rechute après l’arrêt du traitement. Des AAN positifs au moment du diagnostic semblent fortement associés au risque de rechute après l’arrêt du b/ts-DMARD.

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Vol 91 - N° S1

P. A72-A73 - décembre 2024 Retour au numéro
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