La discordance patient-médecin de l’activité de la PR et sa persistance ont un impact négatif sur la rémission, la fonction et la progression structurale dans la cohorte ESPOIR - 26/11/24
Résumé |
Introduction Objectif |
1) explorer l’étendue et les raisons de la discordance entre l’évaluation globale du patient (PGA) et l’évaluation globale du médecin (PhGA) de l’activité de la polyarthrite rhumatoïde (PR)
2) déterminer l’impact de la discordance répétée sur l’évolution de la PR au cours des cinq premières années.
Patients et méthodes |
-Patients : de la cohorte française d’arthrite précoce ESPOIR (2 articulations gonflées pendant<6 mois, non traités par DMARD), répondant aux critères ACR-EULAR pour la PR à l’inclusion.
– Analyse : la concordance entre PGA et PhGA (Bland-Altman plot) a été évaluée. Une régression logistique multivariée a été utilisée pour déterminer les variables indépendamment associées à la discordance définie par une différence entre PGA et PhGA≥20 à l’inclusion.
Des modèles logistiques multivariés ont été utilisés pour déterminer si la discordance répétée (discordance |PGA – PhGA|≥20 à plus de la moitié des visites précédentes) était associée aux rémissions (booléennes, SDAI et DAS28), à la stabilité fonctionnelle (HAQ≤0,5 et deltaHAQ≤0,25), à la qualité de vie (EQ5D) et à l’absence de progression radiographique (delta Sharp score<1) à 1, 2 et 5ans de suivi.
Résultats |
Chez 645 patients atteints de PR débutante (âge moyen=48,8±12,2ans, 77 % des femmes, 48,7 % d’ACPA+), la concordance à l’inclusion était meilleure aux deux extrémités du spectre, en particulier pour une activité élevée de la maladie. Une discordance entre les patients et leurs médecins s’est produite dans 30 % de notre cohorte : 24 % avaient des scores PGA plus élevés et 6 %, des scores PhGA plus élevés. Dans les régressions logistiques multivariées, un faible NAG, une faible composante mentale du SF-36, vivre seul, des niveaux plus élevés de fatigue étaient associés à la discordance. Dans les analyses multivariées, la discordance répétée était significativement associée à une moindre rémission, une moindre stabilité fonctionnelle, une moindre qualité de vie à 1,2 et 5ans et plus de progression radiographique à 1 et 2ans.
Conclusion |
Des évaluations patient-médecin discordantes et répétées de l’activité de la maladie ont un impact négatif sur la rémission, la fonction et la progression structurale de la PR sur une période de 5ans.
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Vol 91 - N° S1
P. A61-A62 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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