Étude comparative des spondylodiscites brucelliennes et tuberculeuses - 26/11/24

Résumé |
Introduction |
La présentation clinique des spondylodiscites (SD) varie en fonction de l’étiologie sous-jacente, qui peut être pyogène, à germes spécifiques ou fongiques. La tuberculose reste la cause la plus fréquente de spondylodiscite, représentant jusqu’à 70 % des cas dans les pays d’endémie intermédiaire. En fait, la brucellose et la tuberculose sont la principale cause de spondylodiscite dans les zones d’endémie.
L’objectif de cette étude était de comparer les caractéristiques cliniques, biologiques, radiologiques des SD tuberculeuses (SDT) et à la brucelliennes (SDB).
Patients et méthodes |
Étude rétrospective ayant inclus des patients suivis en rhumatologie chez lesquels une SD à Brucella ou à tuberculose était confirmée. Les caractéristiques sociodémographiques, cliniques, biologiques et radiologiques ont été recueillies.
Résultats |
Ont été inclus, 76 patients. Trente-sept patients (51,3 %) étaient des hommes et 39 (48,7 %) des femmes. L’âge moyen des patients était de 53,1ans [17–83]. Le groupe tuberculose comprenait 39 patients (51,3 %) et le groupe brucellose 37 patients (48,7 %). L’âge moyen entre les deux était comparable (p=0,60). Un diabète était trouvé chez 18,8 % des SDT vs 2,8 % des SDB(p=0,04). Les rachialgies étaient plus fréquentes dans la SDT (89,7 % vs73 % ; p=0,05). La fièvre et les sueurs nocturnes étaient rapportées aussi bien dans la SDT que dans la SDB (45,9 % vs 35,1 % et 47,1 % vs 43,1 %, respectivement) (p>0,05). L’altération de l’état général et l’amaigrissement étaient plus fréquents dans la SDT (65,7 % vs 40,5 % et 71 % vs 44,4 %, respectivement ; p=0,03). La SDB était associée à une sacroiliite (6 cas, 17,65 % vs 0 %) et à une mono-arthrite (2 cas). Les complications neurologiques étaient trouvées que dans la SDT (28,8 % ; p=0,002) avec un syndrome de queue de cheval dans 11,1 % des cas. La vitesse de sédimentations (moyenne=48 vs 42mm/H1 ; p=0,02) et la proteine-C- réactive (moyenne=55 vs 29mg/L ; p=0,04) étaient plus élevés dans la SDB.
À l’IRM, la localisation lombaire était la plus fréquente dans les deux groupes avec une prédominance dans la SDB (62,1 % vs 51,3 % ; p=0,16). Une épidurite a été trouvée chez 80 % des SPD tuberculeuse contre 40 % des cas de SPD brucellienne (p=0,02). Un abcès des parties molles était légèrement plus fréquent dans la SPD tuberculeuse (48 %) sans différence significative (p=0,24). Des déformations séquellaires étaient objectivées dans la SDT (12,5 % vs 0 % ; p=0,02)
Conclusion |
Les SDT s’étaient présentées avec plus de signes généraux d’imprégnation tuberculeuse, moins de douleurs rachidiennes et plus de complications neurologiques cliniques et l’imagerie séquellaires. La SDB était associée à une sacroiliite ou monoarthite.
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Vol 91 - N° S1
P. A58-A59 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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