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Relation entre les résultats de l’échographie des glandes salivaires et l’immunologie dans le syndrome de Sjögren - 26/11/24

Doi : 10.1016/j.rhum.2024.10.338 
B. Fernandes Esteves , M. Natal, L. Costa, R. Ferreira
 Service de rhumatologie, Centro Hospitalar Universitário de São João, E.P.E., Porto, Portugal 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le syndrome de Sjögren (SS) est une maladie inflammatoire chronique qui touche généralement les glandes salivaires. La plupart des patients présentent une immunologie positive, notamment des anticorps antinucléaires (ANA), anti-SSA et anti-SSB. L’évaluation échographique des glandes salivaires majeures (SGUS) a gagné en importance ces dernières années, car elle a montré des associations avec le profil immunologique et les résultats cliniques dans le SS. Le score OMERACT comprend une évaluation semi-quantitative de l’hétérogénéité du parenchyme des quatre glandes salivaires majeures, avec des scores allant de 0 (normal) à 3 (parenchyme pathologique sans zones normales). Un score2 est interprété comme un SGUS compatible avec le SS. Malgré sa haute sensibilité et spécificité, il existe encore peu d’études utilisant le score OMERACT pour rechercher une association entre le SGUS et les résultats immunologiques. Cette étude vise à caractériser les anomalies du SGUS trouvées chez les patients atteints de SS et à évaluer leur relation avec les autoanticorps.

Matériels et méthodes

Notre étude est une étude observationnelle rétrospective. Les données sociodémographiques et le profil immunologique ont été recueillis chez tous les patients ayant subi un SGUS dans notre centre entre janvier 2023 et avril 2024. L’évaluation des glandes parotides et sous-maxillaires a été notée selon le score échographique OMERACT pour le SS. Seuls les patients atteints de SS primaire ou secondaire ont été inclus. Une analyse descriptive a été réalisée, avec une significativité statistique à p<0,05.

Résultats

Quarante-six patients ont été inclus dans notre étude, dont 43 (93,5 %) étaient des femmes. L’âge moyen était de 59 (±13) ans. La plupart des patients étaient positifs aux ANA (84,8 % ; n=39). Les anticorps anti-SSA ont été détectés chez 73,9 % (n=34) et les anticorps anti-SSB chez 34,8 % (n=16) des patients atteints de SS. Vingt-six (56,5 %) avaient un SGUS évocateur de SS, tandis que 14 (30,4 %) ne montraient aucun résultat pathologique au SGUS. En ce qui concerne les résultats du SGUS, la majorité des patients présentaient une atteinte bilatérale des glandes salivaires (65,2 % ; n=30). Cette atteinte était statistiquement significative chez les patients avec des anticorps anti-SSA (p=0,022). Dix-huit (51,4 %) patients présentaient une atteinte de toutes les glandes, sans préférence entre l’atteinte parotidienne ou sous-maxillaire. En comparant le groupe de patients avec SGUS anormal et normal, nous avons constaté que la plupart des patients avec SGUS anormal étaient significativement associés à la positivité des ANA, des anticorps anti-SSA et anti-SSB (p=0,013 ; p=0,006 ; p=0,047 respectivement). Le score OMERACT était plus élevé chez les patients positifs aux ANA (p=0,003), anti-SSA (p=0,021) et anti-SSB (p=0,010). De plus, les résultats du SGUS associés à une plus grande gravité, tels que l’atrophie glandulaire (28,3 %), les bords irréguliers (28,3 %) ou les bandes hyperéchogènes (30,4 %), n’ont été observés que chez les patients positifs aux ANA.

Conclusion

Le SGUS est une technique non invasive, facile à réaliser et efficace pour l’évaluation des glandes salivaires chez les patients atteints de SS. Comme dans les études précédentes, nos résultats suggèrent que les autoanticorps détectés dans les échantillons de sang ont une forte association avec la pathologie glandulaire salivaire détectée par le SGUS, potentiellement en tant que partie de l’inflammation locale et des dommages structurels des glandes salivaires.

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