Délai diagnostique de l’arthrite juvénile idiopathique et son impact - 26/11/24
Résumé |
Introduction |
L’arthrite juvénile idiopathique est le rhumatisme inflammatoire le plus courant chez les enfants. En raison de son polymorphisme et de l’absence de signes spécifiques, plusieurs autres maladies ont été initialement considérées, entraînant un retard diagnostique. L’objectif de cette étude : évaluer la période entre le début des symptômes et le diagnostic de l’arthrite juvénile idiopathique et évaluer son impact sur la gravité de la maladie.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur des patients diagnostiqués avec une arthrite juvénile idiopathique selon les critères ILAR de 2001, qui étaient suivis dans un service de rhumatologie. Les caractéristiques épidémiologiques et cliniques liées à l’arthrite juvénile idiopathique ont été recueillies à partir des dossiers médicaux. Les patients ont été répartis en deux groupes en fonction du retard diagnostique, soit moins de (G1) ou plus de (G2) 5 ans.
Résultats |
Nous avons inclus 53 patients atteints d’arthrite juvénile idiopathique (28 hommes et 25 femmes) avec un âge moyen au début de la maladie de 11,7±3,9 ans. La durée médiane de la maladie était de 7 ans [1–37]. La forme polyarticulaire était la plus prédominante avec 27 (51 %) patients, parmi lesquels 18 (34 %) à facteur rhumatoide négatif. Les autres formes étaient : l’arthrite avec enthésite (15 cas, 28,3 %) ; la forme oligoarticulaire (6 cas ; 11,4 %) ; l’arthrite systémique juvénile (4 cas, 7,5 %) et l’arthrite psoriasique (1 cas ; 1,9 %). Au moment du diagnostic, la moyenne du JADAS10 était de 16,73±7,01 ; la moyenne du JSpADA était de 3,1±1,3. Un syndrome inflammatoire biologique a été trouvé chez 62,3 % des cas et la moyenne de la VS était de 38,04mm/h. Le délai médian du diagnostic de l’arthrite juvénile idiopathique était de 1 an [0–13] ; quatre-vingt-six virgule huit pour cent des patients ont été diagnostiqués dans les 5 ans suivant le début des symptômes. Dix patients avaient des enthésites au moment du diagnostic, parmi lesquels 6 (11,3 %) ont été diagnostiqués avant 5 ans, montrant une association statistiquement significative (p=0,01). Il y avait une association statistiquement significative entre le retard diagnostique et certains paramètres indiquant une activité élevée : JSpADA (p=0,02) ; le nombre d’articulations touchées : (p=0,04) ; Aucune association n’a été trouvée entre le retard diagnostique de l’arthrite juvénile idiopathique et le score JADAS (p=0,2), le score vas (p=0,4), la VS (p=0,6) et la CRP (p=0,5). Il n’y a pas d’association entre le retard diagnostique et la présence de coxite (22,6 % pour G1 vs 3,8 % pour G2 ; p=0,6), les déformations (37,7 % pour G1 vs 3,8 % pour G2 ; p=0,3) ; les signes extra-articulaires (17,5 % pour G1 vs 7 % pour G2 ; p=0,1) ; la présence de destructions articulaires (p=0,7) et l’utilisation d’un traitement biologique (p=0,5).
Conclusion |
Notre étude a confirmé l’importance du diagnostic précoce de l’arthrite juvénile idiopathique en raison de son impact sur les scores d’activité de la maladie. Cependant, dans notre population le retard diagnostique n’a pas d’effet sur la destruction et le pronostic fonctionnel de la maladie.
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Vol 91 - N° S1
P. A364 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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