Rachialgie commune : quelle relation entre patient et physiothérapeute ? - 26/11/24

Résumé |
Introduction |
La rééducation fonctionnelle est un pilier capital dans la prise en charge de la rachialgie commune. Cependant, l’efficacité de cette rééducation peut être influencée par la qualité de l’adhésion thérapeutique entre le patient et le kinésithérapeute. L’objectif de cette étude était d’évaluer cette adhésion.
Patients et méthodes |
Nous avons réalisé une étude transversale incluant patients suivis pour une rachialgie commune et qui ont bénéficié d’une rééducation fonctionnelle. Les données collectées comprenaient les caractéristiques sociodémographiques, les antécédents médicaux, ainsi que l’activité professionnelle. L’évaluation de la satisfaction relative à la prise en charge par le kinésithérapeute et à son implication durant le programme de rééducation a été mesurée en utilisant une échelle cotée de 0 (pas du tout satisfait) à 5 (totalement satisfait).
Résultats |
Quarante-deux patients ont été inclus. Ils étaient 35 femmes et 7 hommes. L’âge moyen était de 54,69±10,98 ans. Cinquante-deux pour cent des patients avaient au moins un niveau d’éducation primaire (n=22). Vingt-deux patients étaient professionnellement inactifs (52,4 %). La rachialgie était à type de lombosciatique dans 18 cas (43 %), lombalgie dans 12 cas (29 %) et névralgie cervico-brachiale dans neuf cas (21 %). La rééducation fonctionnelle a été effectuée dans différents cadres : à l’hôpital (17 cas), et dans un centre privé (26 cas). Soixante-quatre pour cent des patients ont exprimé une satisfaction concernant la rééducation (n=27) avec une évaluation moyenne de 5,45+2,98/5. Les types de kinésithérapie était à type de renforcement/étirement musculaire dans 41 cas (98 %), massothérapie dans 36 cas (86 %), l’électrothérapie dans 28 cas (67 %), et les ultrasons dans 11 cas (26 %). La massothérapie a été particulièrement appréciée par 78,6 % des patients. En termes de communication, le kinésithérapeute a bien expliqué les objectifs et les méthodes de rééducation dans 11 cas (26 %), avec une évaluation moyenne cotée de 3,1±1,7. Il a utilisé un langage simple dans 41 % des cas (moyenne de 3,67±1,44), répondu à toutes les questions dans 30 % des cas (moyenne de 3,1±1,69), et a été impliqué durant les séances dans 21 % des cas (moyenne de 2,88±1,77). Le kinésithérapeute a encouragé et motivé les patients dans 11 cas (26 %), avec une évaluation moyenne cotée de 2,9±1,87. La confiance des patients envers leur kinésithérapeute était de 2,71±1,71/5. Les règles d’hygiène de vie et d’auto-rééducation ont été correctement expliquées dans 13 cas, et tous ces patients ont appliqué ces règles de manière appropriée à domicile. Une association positive et significative a été observée entre l’implication du physiothérapeute et la rééducation réalisée en ville (p=0,006). De plus, la confiance envers les kinésithérapeutes exerçant en ville était également significative (p=0,018). Cependant, cette implication du physiothérapeute n’était pas associée aux paramètres suivants : niveau d’éducation et le siège de l’atteinte rachidienne.
Conclusion |
La kinésithérapie se révèle efficace pour le traitement des rachialgies communes. Pour une meilleure prise en charge, il est crucial de maintenir une relation solide entre le kinésithérapeute et le patient, et une adhésion optimale aux règles d’hygiène de vie.
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Vol 91 - N° S1
P. A351-A352 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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