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Lombosciatique chez le personnel hospitalier : attitudes et croyances - 26/11/24

Doi : 10.1016/j.rhum.2024.10.272 
R. Fejji 1, , H. Hachfi 2, C. Daldoul 3, R. Fakhfakh 4, D. Khalifa 4, F. Fhima 5, K. Baccouche 3, N. El Amri 3, E. Bouajina 3
1 Service de rhumatologie, hôpital Hédi Chaker, Sfax, Tunisie 
2 Service de rhumatologie, hôpital Fattouma Bourguiba de Monastir, Monastir, Tunisie 
3 Rhumatologie, CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie 
4 Rhumatologie, hôpital Hédi Chaker, Sfax, Tunisie 
5 Medecine interne, hôpital universitaire Sahloul (CHU Sahloul), Sousse, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La lombosciatique est une affection répandue parmi le personnel hospitalier, souvent liée aux exigences physiques du travail. Leurs attitudes et leurs croyances vis-à-vis de cette pathologie peuvent parfois être erronées en raison du grand nombre de cas consultés et des variations individuelles des symptômes. Notre objectif est alors d’étudier ces perceptions afin de les comprendre et ainsi améliorer les stratégies de prévention et de traitement.

Matériels et méthodes

Nous avons mené une étude transversale, descriptive, portant sur le personnel soignant souffrant de lombosciatique (LS) et ayant consenti à participer à notre enquête. Les données socio-démographiques ont été recueillis. Leurs croyances et leurs attitudes ont été évalué à l’aide des questionnaires Back–pain attitudes questionnaire (Back-PAQ) et du score Pain catastrophizing scale (PCS). Pour le Back-PAQ : les croyances qui ne sont pas utiles pour la guérison des maux de dos attirent des scores négatifs et pour le PCS, le score final peut varier de 0 à 52, un score supérieur ou égal à 30 indique un niveau pertinent de catastrophisme.

Résultats

Trente personnels de la santé majoritairement des femmes (73,3 %) ont participé à notre enquête. Tous les participants provenaient d’un milieu urbain. Vingt-six d’entre-deux (86,7 %) avaient un niveau d’études universitaire, tandis que quatre (13,3 %) avaient un niveau secondaire. Vingt-trois (76,7 %) travaillaient pendant la journée, six avaient un travail en alternance (20 %), et un travaillait de nuit (3,3 %). L’âge moyen était de 36,47±8,75 ans et la durée d’exercice moyenne était de 10,7±8,7 ans. Une activité sportive était retrouvée dans 20 % des cas, l’indice de masse corporel moyen était de 25,9±3,4 et 20 % des participants étaient tabagiques. La durée moyenne de la lombosciatique était de 7,1±5,6 ans, et douze participants (40 %) signalaient une sciatique suivant le trajet S1. Les principaux facteurs favorisant la survenue de la LS étaient le port de charge lourde et la position debout prolongée (36,7 %). L’EVA douleur du rachis était 5,9±1,8 et l’EVA douleur radiculalgie était 5,3±2,2. Le score Back-PAQ moyen était de –4,3 avec des extrêmes allant de –20 à +10. Le score PCS moyen était de 9,2±10,3, avec seulement deux personnes (6,6 %) présentant un score supérieur à 30. Les personnels sédentaires et les fumeurs exprimaient des croyances erronées liées à leur prise en charge de la lombosciatique, comme le montre le score Back-PAQ (p=0,05). En revanche, aucune corrélation significative n’a été observée entre le score Back-PAQ et le genre (p=0,27) ou le niveau d’études (p=0,10).

Conclusion

À travers cette étude, nous avons conclu que malgré leur formation approfondie, le personnel médical et paramédical a encore des croyances erronées sur la lombosciatique, soulignant le besoin de corriger ces attitudes pour optimiser la prise en charge.

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Vol 91 - N° S1

P. A351 - décembre 2024 Retour au numéro
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