S'abonner

Médecins de première ligne face à l’ostéoporose : démarche diagnostique de l’ostéoporose - 26/11/24

Doi : 10.1016/j.rhum.2024.10.261 
S. Rahmouni, E. Rabhi, K. Zouaoui , M. Abbes, S. Rekik, S. Bousaid, S.H. Sahli
 Rhumatologie, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’ostéoporose est une maladie largement sous-diagnostiquée. Il est donc crucial que les médecins de première ligne soient bien formés pour reconnaître et gérer cette pathologie. Le but de notre étude est d’évaluer la pratique des médecins de première ligne dans le diagnostic de l’ostéoporose.

Patients et méthodes

Une enquête auto-administrée, comportant 17 questions, a été élaborée via Google Forms et distribuée aux médecins de première ligne en Tunisie.

Résultats

Notre travail a inclus 50 médecins avec un sex-ratio H/F=0,25. Il s’agissait de 51,1 % de médecins généraliste, 31,9 % de médecins de famille et 17 % de résidents en médecine de famille. L’âge moyen des participants était de 30,64 ans±14,27. Durée de l’expérience était 7,6±7,23. Parmi les médecins interrogés, 22,9 % des médecins avaient effectué un stage dans un service de rhumatologie et 72,9 % avaient assisté à des séminaires ou à des formations sur l’ostéoporose. Concernant les facteurs de risque d’ostéoporose, tous les participants le faisaient : 10,4 % des médecins les cherchaient systématiquement, 58,3 % le faisaient souvent, et 31,1 % le faisaient moins régulièrement. En cas de présence d’un FDR d’ostéoporose, 14,6 % des médecins procédaient à un dépistage systématique, 37,5 % le faisaient souvent, et 14,6 % ne le faisaient pas. Par ailleurs, 33,3 % dirigeaient les patients vers un spécialiste en rhumatologie pour une évaluation plus approfondie. Concernant le diagnostic de l’ostéoporose, 20,8 % des médecins se basaient sur l’examen clinique, 20,8 % optaient pour le bilan phosphocalcique, 22,9 % préféraient les radiographies standards, et 22,9 % choisissaient l’ostéodensitométrie (DMO). Enfin, 27,1 % combinaient toutes ces méthodes. En ce qui concerne la connaissance des indications pour une DMO, 64,6 % des médecins affirmaient les connaître. En termes de fréquence de demande d’une DMO dans la pratique annuelle, 81,3 % des médecins la demandaient moins de 5 fois, 12,5 % entre 5 et 10 fois, et 6,3 % plus de 10 fois. Pour la définition de l’ostéoporose post-ménopausique, 71,1 % des médecins la définissaient comme un T score inférieur à –2,5 écarts-types, 13,3 % la définissaient par un T score inférieur à –3 écarts-types, et 15,6 % par un Z score inférieur à –2,5 écarts-types. Concernant l’ostéoporose chez les jeunes de moins de 20 ans, 45 % des médecins la considéraient comme un T score inférieur à –2 écarts-types, 30 % comme un T score inférieur à –2,5 écarts-types, et 12,5 % utilisaient un Z score inférieur à –2,5 écarts-types ou un Z score inférieur à –2 écarts-types. Enfin, pour l’évaluation du risque de chute, 18,8 % des médecins l’évaluaient systématiquement, 37,5 % souvent, 31,3 % rarement, et 12,5 % ne l’évaluaient pas du tout.

Conclusion

Notre étude a révélé plusieurs lacunes dans la démarche diagnostique de l’ostéoporose parmi les médecins de première ligne soulignant ainsi l’importance d’une meilleure harmonisation des pratiques et d’une formation continue régulière.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2024  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 91 - N° S1

P. A344 - décembre 2024 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Effets des comorbidités cardiovasculaires sur la densité minérale osseuse au cours des rhumatismes inflammatoires chroniques
  • M. Abbes, I. Jabrouni, S. Rahmouni, K. Zouaoui, S. Rekik, S. Boussaid, S.H. Sahli
| Article suivant Article suivant
  • Le TY6, un peptide prometteur inspiré de la matrice organique de la nacre, stimule l’ossification endochondrale en activant le récepteur EGFR
  • S. Nahle, C. Jourdain De Muizon, S. Viallon, A. Bianchi, A. Al-Mourabit, T. Thomas, M. Rousseau

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2025 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.