Les statuts vitaminique D et phosphocalcique, chez des patientes suivies pour ostéoporose post-ménopausique : à propos de 701 cas - 26/11/24

Résumé |
Introduction |
La carence ou l’insuffisance en vitamine D sont très largement constatées dans le monde, notamment chez les femmes ménopausées. En raison de la diminution des niveaux d’œstrogènes, les femmes ménopausées subissent une importante perte osseuse, ce qui accroît leur vulnérabilité au déficit en vitamine D. L’objectif de cette étude était d’évaluer le statut vitaminique D et phosphocalcique chez des patientes suivies dans un centre hospitalier universitaire à l’unité d’ostéopathies fragilisantes, pour ostéoporose post-ménopausique.
Patients et méthodes |
Nous avons mené un travail rétrospectif analytique à l’unité des ostéopathies fragilisantes du service de rhumatologie du Centre Hospitalier Universitaire Ibn Rochd, couvrant la période de 2014 à 2023. Cette étude a inclus toutes les patientes suivies pour ostéoporose post-ménopausiques. Les niveaux sériques de la 25(OH)D, de calcium et de phosphore ont été recueillis à l’analyse des dossiers médicaux.
Résultats |
Sept cent une patientes ont été recensées. L’âge moyen était de 68,99±9,42 ans, avec des extrêmes de 44 ans et 97 ans. Chez 603 sur 701 patientes, il a été réalisé un dosage de la vitamine D. Le taux sérique moyen de la 25(OH) D était de 19,44±10,81ng/mL. Et seulement 11,6 % (70 cas) avaient des niveaux adéquats de 25(OH) D. En revanche, la majorité des patientes (533 cas), soit 88,38 %, avaient une hypovitaminose D. La prévalence de l’insuffisance en vitamine D était plus élevée (74,12 %) que la prévalence de la carence en vitamine D qui n’était que de 11,6 %. La calcémie corrigée a été calculée chez 601 patientes avec un taux moyen de 93,88±6,69mg/l. La majorité des patientes, soit 79,7 %, présentait une calcémie normale. La prévalence de l’hypocalcémie était de 17,63 % et celle de l’hypercalcémie, de 2,66 %. Concernant le phosphore, 540 cas ont eu un dosage de la phosphorémie ; le taux moyen était de 35,2±6,39mg/l. La majorité des patientes, 95,18 %, présentait une phosphorémie normale. Les prévalences respectives de l’hypophosphorémie et de l’hyperphosphorémie étaient de 2,22 % et 2,59 %. L’analyse statistique n’a montré aucune corrélation entre le taux sérique de 25(OH) D et la calcémie corrigée (p=0,31), ni entre le taux sérique de 25(OH) D et la phosphorémie (p=0,6). Cependant, une corrélation positive a été observée entre les concentrations sériques de la 25(OH) D et la calciurie de 24h (p=0,05), alors qu’a contrario, ressortait une corrélation négative entre le taux sérique de 25(OH) D et PTH (p=0,001).
Conclusion |
La prévalence de l’hypovitaminose D est très répandue chez les patientes ostéoporotiques post-ménopausiques (88,38 %) alors que le statut phosphocalcique est majoritairement normal dans cette population. Il nous paraît utile de mesurer la vitamine D sérique pour anticiper une supplémentation dès lors que l’on veut initier un traitement de l’ostéoporose. Ce dosage est également nécessaire pour le suivi des patientes.
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Vol 91 - N° S1
P. A341 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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