Le comportement alimentaire des patients ayant une masse osseuse basse, suivis dans un service de rhumatologie à Dakar - 26/11/24

Résumé |
Introduction |
Les apports calciques alimentaires permettent de compenser les pertes urinaires journalières en calcium. Lorsqu’ils sont bas (taux<500–300mg/j), une ostéoclastogenèse est souvent induite pour remplacer les pertes urinaires en calcium, entraînant ainsi, ou aggravant la dégradation de la masse osseuse.
Objectif |
Étudier le comportement alimentaire des patients ayant une masse osseuse basse, suivis dans un service de Rhumatologie sénégalais.
Patients et méthodes |
Étude préliminaire, transversale débutée depuis janvier 2024 dans le service de Rhumatologie du CHU Aristide Le Dantec de Dakar, délocalisée à l’hôpital du COUD. Nous avons inclus tous patients présentant d’une dégradation de la masse osseuse objectivée par l’ostéodensitométrie. Le comportement alimentaire était apprécié par l’admission du questionnaire alimentaire du GRIO. Pour chaque cas, nous avons précisé la proportion des différents aliments consommés habituellement et les apports calciques journaliers correspondant.
Résultats |
Au total, 60 patients ont été inclus (53 femmes et 7 hommes), d’âge médian de 62,5 ans (extrêmes : 41 et 87 ans). Les patients ostéoporotiques représentaient 91,7 % des cas et 8,3 % avaient une ostéopénie. Le T-score moyen était de −2,54 DS au rachis et −2,47 DS au col fémoral. Les aliments habituellement consommés par les patients étaient : lait (55 %), yaourts et crèmes (26,7 %), fromage (17,56 %), petits suisses (18 %), chocolat (12,5 %), eau minérale (38,3 %), viande ou poisson (76,7 %), œufs (56,7 %), pommes de terre ou frites (64,15 %), pates ou semoules (55 %), légumes secs ou verts (71 %), pain (78,3 %), fruits (56,7 %), jus de fruits (45 %), et 0 % pour vin, bière, cidre. Les apports calciques correspondant étaient en moyenne de 528,40mg/j (écart-type : 239,39). Le taux de calcium alimentaire était inférieur à 300mg/j dans 31,7 % des cas, compris entre 300 et 500mg dans 25 % et entre 500 et 1000mg dans 38,3 %. Des apports calciques journaliers supérieurs ou égaux à 1000mg étaient notés dans 5 % des cas.
Conclusion |
Le comportement alimentaire de nos patients n’assurait pas un apport calcique alimentaire journalier satisfaisant. Seuls 5 % des patients avaient cet apport journalier supérieur ou égal à 1000mg/j. Un ajustement alimentaire est nécessaire ou une supplémentation en calcium dans 95 % des cas.
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Vol 91 - N° S1
P. A339-A340 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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