Intérêt de la technique du gainage du tronc dans la prise en charge des patients atteints du syndrome fémoropatellaire - 26/11/24
Résumé |
Introduction |
Le syndrome fémoropatellaire constitue une cause fréquente de douleur chez les jeunes adultes. La prise en charge se focalisait généralement sur le renforcement de l’appareil extenseur. Cependant, des recherches récentes ont mis en évidence l’importance des muscles de la hanche et du tronc dans la prévention et le traitement de ce syndrome. L’objectif de l’étude est d’évaluer les bénéfices de l’ajout d’un programme de renforcement des muscles du tronc à la rééducation conventionnelle sur la douleur, la force, la mobilité articulaire, la fonction et l’équilibre dans la prise en charge de syndrome fémoropatellaire.
Matériels et méthodes |
Cette étude interventionnelle comparative prospective de 6 semaines, répartis aléatoirement en deux groupes. Le groupe A a reçu une rééducation conventionnelle, tandis que le groupe B a suivi le même protocole avec en plus un renforcement des muscles du tronc par gainage. Les deux groupes ont complété 18 séances de 45minutes chacune, à raison de trois fois par semaine. Les critères d’évaluation comprenaient la douleur (EVA), la mobilité articulaire, la fonction (KUJALA), la force musculaire (Sorensen/Shirado) et l’équilibre (Y-balance test).
Résultats |
On a noté une prédominance masculine (67 %) avec un âge moyen de 23 ans. Dans le groupe A, la douleur mesurée par l’EVA est passée de 5,6 à 3,5 après les séances de rééducation. La flexion du genou est passée de 152,3° à 156,6°. Les performances des fléchisseurs du tronc (test de Shirado) ont légèrement augmenté de 55,33 s à 57,33 s, et celles des extenseurs du tronc (test de Sorensen) de 46,66 s à 49 s. Le score KUJALA est passé de 61,3 à 76, tandis que le score composite du Y-balance test est passé de 74,92 à 80 %. Pour le groupe B, la douleur a considérablement diminué de 6 à 1,8 après les séances de rééducation. La flexion du genou est passée de 141,6° à 156,6°. Les fléchisseurs du tronc (test de Shirado) ont montré une amélioration plus marquée, passant de 52 s à 72 s, et les extenseurs du tronc (test de Sorensen) de 66 s à 100 s. Le score KUJALA a augmenté de 58,6 à 83, et le score composite du Y-balance test est passé de 72,18 à 81,09 %.
Conclusion |
L’approche combinée, associant le renforcement des muscles du tronc à la rééducation conventionnelle, semble être une stratégie efficace dans la prise en charge du syndrome fémoropatellaire.
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Vol 91 - N° S1
P. A317-A318 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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